MISSET Xavier

Par Henri Manceau, Justinien Raymond

Né à Francheval (Ardennes) ; mort à Sedan, en 1952 ; employé ; militant socialiste des Ardennes.

Ancien séminariste, Misset apporta dans la fédération socialiste des Ardennes un tempérament violemment anticlérical. Il lui donna son adhésion vers 1895, au groupe « La Sentinelle » de Sedan. Il en suivit l’action, se donna à la propagande socialiste, mais il se voulait surtout journaliste. En 1898, il posa sa candidature au secrétariat de rédaction du Socialiste ardennais : on lui préféra Varède. Alors Misset vécut de divers métiers et fut notamment employé de mairie à Denain jusqu’à son renvoi en décembre 1905. Mais il collabora assidument à l’organe fédéral sous le pseudonyme de « Crayon rouge ». En 1900, il fut délégué au 2e congrès général des organisations socialistes, salle Wagram, à Paris. Il s’y prononça pour Jaurès, et, dans les comptes rendus qu’il fit de cette assemblée pour le Socialiste ardennais, il se montra très mordant à l’égard de Guesde et d’Allemane. Dès ce moment, il fut un partisan résolu de la collaboration entre socialistes et radicaux. Peu doctrinaire, anticlérical d’abord, il tenait à cette union des gauches. En 1905, au départ de Varède pour Briey, Misset posa à nouveau sa candidature au secrétariat de rédaction du Socialiste ardennais : on lui préféra Boutet, malgré le soutien que lui donna le cercle « La Sentinelle » de Sedan.
Misset appartenait aussi à la Loge maçonnique de Denain. Secrétaire de la Bourse du Travail de Sedan dont il fut la « véritable cheville ouvrière » et qui n’existait et ne fonctionnait « que par lui », il s’affaira, en 1906, à l’organisation d’une union des syndicats de l’arr. de Sedan réunissant treize groupes corporatifs. Au centre se côtoyaient le siège des syndicats, un bureau de placement, un cabinet juridique, un bureau du chômage et une coopérative « La Ruche ». Misset avait vu trop grand. Il dépendit de plus en plus de la ville de Sedan, des élus socialistes et de la fraction modérée du Parti. Les délégués de la CGT furent évincés du conseil d’administration. Misset quitta l’union des syndicats en 1910. Par la suite, il vécut de sa collaboration au Petit Ardennais où il publia contes, chroniques, récits historiques.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article83517, notice MISSET Xavier par Henri Manceau, Justinien Raymond, version mise en ligne le 30 mars 2010, dernière modification le 30 mars 2010.

Par Henri Manceau, Justinien Raymond

ŒUVRE : En 1899, Misset publia Légendes rouges en pays d’Ardenne sous le titre général de Propagande socialiste anticléricale.

SOURCES : Arch. Nat. F7/ 13 567 et F7/ 13 599. — Le Socialiste ardennais. — Archives de la fédération socialiste des Ardennes.

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