Par Maurice Moissonnier
Née le 15 février 1907 à Villeurbanne (Rhône), morte le 29 mai 1996 à Sevran (Seine-Saint-Denis) ; institutrice ; syndicaliste de la FUE et militante communiste du Rhône.
Marcelle Jacquier connut une enfance difficile. Son père, Prosper, employé, fut tué pendant la Première Guerre mondiale et sa mère, née Victoire Longhi, ouvrière de l’habillement à domicile, resta seule pour l’élever.
Grâce à une bourse en tant que pupille de la Nation, elle put poursuivre ses études jusqu’à l’École normale de Lyon et, en 1933, devint institutrice. Elle milita rapidement à la CGTU, syndicat unitaire de l’enseignement et, en 1937, elle adhéra au Parti communiste.
Déplacée par l’administration en 1940, elle ne tarda pas à participer à la Résistance et fut, dans le Rhône, l’organisatrice principale du Front national de l’Enseignement. Elle entra ensuite dans l’illégalité et elle assuma en Savoie puis dans les Basses-Pyrénées (Pyrénées-Atlantiques) les fonctions de responsable du Front national.
À la Libération, elle devint secrétaire départementale de l’Union des Femmes françaises dans le Rhône et membre du Bureau fédéral du PCF. En 1945 et en 1946, elle figura sur la liste des candidats présentés par le Parti communiste dans la première circonscription du Rhône pour les élections aux deux Constituantes et à la Législative.
Elle quitta ensuite la région lyonnaise pour la région parisienne.
Par Maurice Moissonnier
SOURCES : La Voix du Peuple. — Le Progrès de Lyon, octobre 1945, mai-juin et novembre 1946.