ACCARY Jean, Baptiste

Par Maurice Moissonnier

Né le 15 juin 1888 à Lyon (Rhône) ; ouvrier plâtrier ; militant syndicaliste révolutionnaire du bâtiment.

Fils d’un plâtrier né en 1848 à Villefranche (Rhône) et d’une brodeuse née à Lyon (IIIe arr.) en 1859, Jean Accary était ouvrier plâtrier peintre et militant lyonnais de la CGT. Il était en 1920 secrétaire du syndicat des plâtriers peintres de Lyon et secrétaire des Comités syndicalistes révolutionnaires (CSR) de la région lyonnaise. Syndicaliste révolutionnaire, il était un défenseur ardent de l’autonomie syndicale. A la veille du congrès de Tours il s’éleva avec vigueur contre la déclaration du futur dirigeant communiste local Félix Métra (voirce nom) qui pensait que les syndicats devraient se soumettre à l’hégémonie du Parti communiste : « Coordination d’accord, subordination, cela non, ou alors l’unité du front révolutionnaire sera brisée à jamais » écrivait-il alors dans le Cri du peuple du Sud-Est.

En août 1921, délégué au congrès de la CGT de Lille, Jean Accary fut frappé par un réformiste. L’année suivante après la scission de Saint-Étienne, il fut élu membre de la commission exécutive de l’Union des syndicats unitaires du Rhône.

Rapidement, il entra en conflit avec la majorité de la CGTU. En août 1923, il fit partie de la commission de propagande créée par la commission exécutive de l’Union des syndicats unitaires du Rhône et, au Ier congrès de l’Union départementale unitaire du Rhône, Jean Accary représenta les peintres plâtriers de Lyon et le Bâtiment d’Amplepuis. Au cours de la deuxième séance du congrès, le 5 août, en recourant à une motion préjudicielle, il tenta d’interdire au délégué confédéral Édouard Dudilieux d’intervenir dans le débat avant les votes.

Le 7 juillet 1923, à la dernière séance du IXe congrès de la Fédération CGTU du Bâtiment dominée par les militants anarchistes, Jean Accary fut élu secrétaire mais il démissionna aussitôt. Ce fut finalement Louis Épinette qui devint secrétaire fédéral.

En septembre de la même année à la suite d’incidents dus largement à son caractère ombrageux et entier, il donna sa démission de membre de la commission exécutive et du comité général de l’Union. Sur les instances de ses camarades, il retira sa démission une semaine après. Décision tout à fait formelle car il cessa de fréquenter ces organismes et, en octobre 1923, Jean Accary abandonna définitivement ses fonctions lorsque le secrétariat lui demanda de justifier son absentéisme total aux réunions de la commission exécutive. Selon une note d’archives (cf. Arch. Nat. F7/13586) toutefois, il aurait assisté au IIe congrès de la CGTU tenu à Bourges en novembre.

Il se maria le 10 décembre 1932 à Villeurbanne mais son acte de naissance ne porte pas de mention marginale de décès.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article90099, notice ACCARY Jean, Baptiste par Maurice Moissonnier, version mise en ligne le 2 novembre 2010, dernière modification le 2 novembre 2010.

Par Maurice Moissonnier

SOURCE : Compte rendu du congrès de l’Union des syndicats unitaires du Rhône, 5 août 1923, Lyon, 1923. — Bulletins officiels de l’Union syndicale du Rhône CGTU, 1923. — Cri du peuple du Sud-Est, 6 août 1921. — Le Bulletin communiste, 12 juillet 1923.

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