ANGLADE René

Par Jean Maitron et Claude Pennetier

Né le 18 avril 1893 à Melun (Seine-et-Marne) ; mort le 29 octobre 1981 à Paris (XIIIe arr.) ; ouvrier typographe ; secrétaire adjoint de la Fédération CGTU du Livre ; secrétaire général de la Fédération des locataires de la Seine ; militant communiste.

René Anglade s’installa en avril 1923, 33, rue Gay-Lussac où sa femme exploita une blanchisserie. Il eut deux enfants nés vers 1916 et 1927. Ouvrier typographe, il apparut pour la première fois dans un congrès de l’Union des syndicats de la Seine (CGTU) en décembre 1923. Le IIIe congrès de la Fédération unitaire du Livre, tenu à Marseille du 12 au 15 septembre 1928, élut à la commission exécutive :

Lithographie : Brochet Raoul, Darondeau André, Dusautois André, Landart Marcel, Montac Gustave, Rivière Jean, Téchiné Paul. Papier : Beaudet Ferdinand, Beaufils Émile, Boillot Cécile, Camin Louis, Joly Robert, Mauxoone Fernand, Roussilhe Eugénie. Typographie : Anglade René, Berson Lucien, Cerfeuillet Antoine, Decraene Alexandre, Grimbert Édouard, Gros Pierre, Lebidon Alfred, Livet André, Montgobert Henri, Schumacher Louis, Tessier Gaston, Vœgelin René.

Anglade devint secrétaire adjoint et trésorier de la Fédération du Livre le 6 octobre 1928 (selon un rapport de police) ou le 7 décembre 1929 (selon l’Humanité, 12 décembre 1929). Il succédait à G. Tessier élu secrétaire fédéral. Certaines sources le présentent comme permanent vers 1929-1931 mais un rapport de police de 1932 précise : « Il exerce la profession d’ouvrier imprimeur et travaille régulièrement »... « Il a été élu le 18 novembre 1931, secrétaire adjoint non permanent et membre de la commission de presse ».

En 1929, Anglade appartenait à la cellule communiste 122 (Imprimerie française) rattachée au premier rayon de la Seine. Le Rouleau rouge, organe dactylographié de son organisation, publia son douzième numéro en mars 1929. Trois ans plus tard, il était membre du sous-rayon du Ve arr. (quatrième rayon) et le Parti communiste le chargea de renforcer l’influence communiste dans les organisations de locataires.

L’Union confédérale des locataires, créée en 1918, groupait 70 000 membres en 1918, 450 000 en 1923, 150 000 en 1928 et 80 000 en 1932. La Fédération de la Seine comptait 30 000 membres en 1928, et 23 000 au 1er janvier 1932. Le mouvement des locataires, dominé par les socialistes jusqu’en 1923, avait connu une scission puis une unification en 1926. Le congrès de l’Union confédérale des locataires, réuni le 10 mai 1931 à la Bellevilloise (23, rue Boyer) permit à Anglade de prononcer un virulent discours contre les socialistes et les socialistes-communistes : « Il a reproché à Muller, Taillard, Garchery et Castellan de se moquer des locataires et a attaqué Chautard, secrétaire de la 14e section des locataires, qu’il a accusé d’avoir volé son mandat le 19 avril 1931 au cinéma Pernety où le « renégat Salom et sa bande » procédèrent selon lui, au vote avant l’ouverture de la séance. Anglade a terminé en disant : « Si vous votez pour la majorité, les vautours sauront qu’il y a les communistes pour leur parler à chaque occasion. En outre, les locataires seront défendus par un parti d’avant-garde et non trahis par les social-fascistes." En janvier 1932, Anglade assurait le secrétariat général de la Fédération de la Seine, assisté par Octave Gérard, de Clamart (secrétaire adjoint), Pfeiffer (trésorier), Gabriel Bach (trésorier adjoint), Emmanuel Del Pozzo (archiviste) et les membres du conseil : Lucien Dieulle, J. Buland, Mathieu Gaillard, Dehu, Julien Taillard, Louis Muller. Le bureau national comprenait : Lucien Dieulle (secrétaire général), Pfeiffer, Poirson, Gérard, Thomas, Le Houé, Imbault, Boyer.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article90858, notice ANGLADE René par Jean Maitron et Claude Pennetier, version mise en ligne le 2 novembre 2010, dernière modification le 2 novembre 2010.

Par Jean Maitron et Claude Pennetier

SOURCES : Arch. Nat. F7/13754. — Arch. PPo. 320. — Le Réveil des locataires, 1932. — L’Humanité, 12 décembre 1929. — Comptes rendus des congrès de la Fédération du Livre. —

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