GENÉTÉ Gaston

Candidat aux élections municipales à Annonay, en 1919, sur la liste « de concentration républicaine et socialiste » que les partis de gauche opposaient à la municipalité sortante, et qui eut sept élus, Gaston Genété fut le seul socialiste à entrer au conseil municipal où il siégeait encore en 1939.

Il réintégra la section socialiste d’Annonay lorsqu’elle se reconstitua au début de 1924, et il en fut le candidat au conseil général le 19 juillet 1925 ; sur 4 700 suffrages exprimés, il en recueillit 1 560 contre 3 150 au candidat de droite, conseiller sortant, réélu. Il ne se représenta pas en 1931, et en 1937, il ne réussit pas à supplanter dans ce canton ouvrier le docteur Escoffier, maire d’Annonay.

Opportuniste et conciliant, estimé pour son dévouement et son intégrité, Gaston Genété fut appelé à présider le conseil d’administration de la vieille coopérative « La Laborieuse » ; il était aussi vice-président du Sou des Écoles. Plus enclin aux tâches pratiques qu’aux controverses qui opposaient à Annonay socialistes et communistes, et aussi les socialistes entre eux, il se tint à l’écart des querelles et ses tendances unitaires le firent désigner en 1936 à la présidence du comité local de Front populaire. Il accepta d’assumer le secrétariat de la section du Secours populaire de France, constituée à Annonay au début de 1938 et il participa à l’organisation de la solidarité pour l’Espagne républicaine.

Gaston Genété était marié à une institutrice, décédée en 1922 ; et père de plusieurs enfants.