GOGUET Léon

Né d’un père charpentier et d’une mère « tailleuse pour dames », Léon Goguet fut présenté par le Parti communiste lors des élections partielles des 26 juin et 3 juillet 1921 à Saint-Denis (Seine).

Goguet avait été, en mai 1920, secrétaire de la section dionysienne de la Fédération des Métaux. Délégué au Comité intersyndical de la ville, il avait participé activement aux grandes grèves de juin 1919 et de mai 1920, ce qui avait entraîné son renvoi de l’usine Hotchkiss. En 1921 et 1922 il était secrétaire de la section communiste de la commune et défendait avec son ami Bestel* la gauche du Parti. Au 8 janvier 1921, la section comptait 326 adhésions d’anciens militants socialistes et 41 de nouvelles recrues. Les effectifs passèrent à 480 cotisants en décembre 1921 et 200 en 1922.

Avant devancé son adversaire, le socialiste SFIO Chrétien, d’un peu plus de 700 voix au premier tour, Léon Goguet l’emporta au second avec un écart similaire (4 008 voix contre 3 244).

Membre de la loge de Saint-Denis « l’Union philanthropique » depuis peu, il refusa de se plier aux consignes de l’Internationale communiste et quitta le Parti communiste pour le Parti unitaire au début de l’année 1923. En avril 1924, il rejoignit l’Union socialiste révolutionnaire créée par Gaston Philippe* et Émile Bestel* et assura le secrétariat de la section locale.

Marié le 30 mai 1914 à Paris (XVIIIe arr.) avec Alexandrine Foultier, couturière, il s’installa à son compte, dans les années trente, comme mécanicien.