VINCENS Marius, François

Fils d’un propriétaire, Marius Vincens effectua le service militaire d’octobre 1907 à septembre 1909. Il entra comme journalier à la compagnie de chemins de fer du PLM le 19 août 1912 au dépôt de Carnoules. Devenu ajusteur l’année suivante, mécanicien de route (service traction) depuis le 1er juin 1923, il partit à la retraite en septembre 1935.

Il se maria en octobre 1910 à Cuers (Var). Le couple eut trois enfants.

Signalé comme communiste en 1921, candidat aux élections municipales de Carnoules, sur la liste du "Bloc ouvrier et paysan", le 3 mai 1925, il obtint 138 voix, puis au deuxième tour, 162 voix, sur 460 inscrits. A nouveau candidat sur la liste "d’action d’unité prolétarienne", le 21 mars 1926, il réunit 162 voix. Elu conseiller municipal, le 5 mai 1929, sur la liste du "Bloc ouvrier et paysan", avec 187 voix sur 435 inscrits, il fit partie de la commission de l’électricité, de l’eau et de l’hygiène. Réélu en première position, le 5 mai 1935, avec 314 voix sur 495 inscrits, donné comme "sympathisant" par la presse communiste, il siégea à la commission des finances. Le conseil fut suspendu par décret du 25 octobre 1939. Mais Marius Vincens exprima son désaccord avec le maire Henri Turle. En 1943, il faisait partie du groupe FTP auquel participait son gendre, le cheminot communiste Émile Polge. Il prit part à diverses actions dont le sabotage de matériel de la SNCF et des lignes téléphoniques, le 29 août 43. Il passa aux Milices Patriotiques en mars 1944. Il représenta le Front national au sein du Comité local de Libération. C’est au titre de cette organisation que le 18 octobre 1944, Marius Vincent présida la délégation municipale provisoire sur proposition des communistes. Il démissionna le 31 janvier 1945 de cette responsabilité en prétextant "certains désaccords avec les membres de la délégation municipale" et "un manque de capacités personnelles". Il accepta toutefois de conserver son poste jusqu’aux élections municipales d’avril et ne se représenta pas.