BONIZEC François

Par Claude Pennetier, Jean-Jacques Péru

Né le 6 février 1898 à Douarnenez (Finistère), mort le 29 décembre 1972 à Bobigny (Seine-Saint-Denis) ; conseiller municipal communiste de Drancy (Seine) ; volontaire en Espagne républicaine.

Fils d’un boulanger et d’une ménagère, François Bonizec semble arriver à Drancy, venant de Saint-Ouen, au début des années trente. Domicilié 4, rue Chevillard puis 26 rue Pégoud, à Drancy (Seine) couvreur-plombier, il en 1934, les premiers Comité de défense de l’Humanité de Drancy. Son élection au conseil municipal, sur la liste communiste qui obtint le 5 mai 1935, 4 392 voix sur 8 905 votants et 11 193 inscrits (34e sur 34), intervint alors que l’ancienne municipalité SFIO lui avait intenté un procès pour escroquerie au chômage : il aurait fait quelques travaux non déclarés aux Halles. Toutefois, condamné en 1936 à quatre mois de prison par la 17e chambre correctionnelle de Cour de Paris, sa démission d’office ne s’opéra que le 28 septembre 1938. Cette affaire avec provoqué "une campagne forcenée d’affiches contre notre parti » (L’Humanité). Il était membre des commissions municipales : lotissements, voirie, entretien et fêtes et sports, ainsi que délégué suppléant au Syndicat intercommunal des eaux.

Actif militant du comité des chômeurs de Drancy, il encadra à ce titre autant qu’à celui de conseiller municipal, les travaux de réfection de la colonie de vacances de Doulaincourt (Haute-Marne), que la ville de Drancy confia à ses chômeurs dès l’été 1936. Il participa pour la dernière fois à une séance du conseil municipal le 14 mai 1936, car le 3 août 1936, il part comme volontaire en Espagne, où il devint commandant d’un bataillon de la 14e Brigade Internationale. Blessé au poumon gauche et à la main, il revint à Drancy à la fin de 1937. Le 19 décembre 1937, Bonizec écrivit du dirigeant socialiste Jean Zyromski pour le remercier de « son geste fraternel » à l’égard de l’Espagne républicaine.

En septembre 1939 il fut interné au camp de Baillet dans l’Oise, d’où il s’évada. Repris à Drancy, interné à Aincourt le 5 octobre 1940 et à Fontevrault le 4 décembre, il fut déporté à Mauthausen. À son retour, il fut pensionné à 100 %.

Il appartint au conseil municipal provisoire nommé le 11 septembre 1944, avant même son retour, mais son nom n’apparaît pas ensuite dans les assemblées municipales élues.

Marié à une date non précisée sur l’acte de naissance avec une originaire de l’Aisne, ménagère, veuf, toujours domicilié à Drancy, il mourut 29 décembre 1972 à Bobigny. Il avait deux enfants : Claude, né en 1923 à Saint-Ouen et Françoise, née en 1925.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article100916, notice BONIZEC François par Claude Pennetier, Jean-Jacques Péru, version mise en ligne le 3 novembre 2010, dernière modification le 14 août 2013.

Par Claude Pennetier, Jean-Jacques Péru

SOURCES : Arch. Dép. Seine, DM3 ; Versement 10441/64/2, n° 25, 10451, 76/1. — Arch. Jean Zyromski, dossier Espagne III. — Arch. AVER. — Arch. RGASPI 545.6.44 (Moscou. — Le Journal de Saint-Denis, 8 juin 1935.

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