CHARRE J

Par Maurice Moissonnier.

Ouvrier du Bâtiment. J. Charre était, au début des années 1930, un actif militant du Cartel autonome du Bâtiment de Lyon et région groupant dix-sept syndicats qui avaient refusé de choisir entre les Centrales CGT, CGTU ou CGT-SR. Il était très lié avec G. Eysseris et fut écarté avec ce dernier lorsqu’une affaire scandaleuse entraîna en 1935 son exclusion. Il fut alors souvent pris à partie dans l’hebdomadaire du cartel L’Effort.

Au moment de la réunification, il était passé, avec ses amis, à l’UD confédérale mais les dirigeants du Cartel mirent comme condition à l’unité, leur éloignement. Rejetés du mouvement syndical après 1936, Charre et son ami Longy animèrent un syndicat autonome des maçons soutenu par le PPF. Le 3 octobre 1938 lors de la très « longue et très » dure grève du Bâtiment lyonnais, alors qu’ils travaillaient tous deux au chantier Borie à la Vitriolerie sous la protection de gardes mobiles, ils furent à l’origine d’une manifestation suivie d’une violente charge de police et de l’arrestation de dirigeants communistes : G. Lévy, F. Brun et M. Métral et du secrétaire du syndicat des maçons Bressan.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article105087, notice CHARRE J par Maurice Moissonnier., version mise en ligne le 4 novembre 2010, dernière modification le 4 novembre 2010.

Par Maurice Moissonnier.

SOURCES : Archives syndicat des maçons et aides, Bourse du Travail de Lyon. — Collection de l’Effort organe du Cartel du Bâtiment de Lyon (en particulier n° du 23 novembre). — Lyon Républicain, 4 octobre 1938.

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