Par Henri Manceau et Justinien Raymond
Né à Poix-Terron (Ardennes) ; mort en 1941 ; professeur d’École normale révoqué , puis fonctionnaire des finances et de la guerre ; socialiste.
Issu d’une famille paysanne, Léon Daumal, professeur d’École normale, fut déplacé en raison de ses activités socialistes révolutionnaires et nommé instituteur de campagne à Boulzicourt, puis à Viraux-Molhain (Ardennes). Il entra alors dans l’administration des finances et, de 1914 à 1918, fut attaché au ministère. Après la guerre, il fut nommé percepteur à Reims (1922) et demeura dans ces fonctions jusqu’à sa retraite en 1936.
Léon Daumal avait été, avant la guerre, un des animateurs de la Fédération socialiste des Ardennes. À partir de 1893, il avait collaboré aux feuilles socialistes ardennaises sous les pseudonymes les plus divers, P. Lardus, Myosotis, J. Solitaire, J. Sincère et surtout Jean Guettré. C’est sur ses recommandations que la Fédération des Ardennes appela à elle Charles Boutet qui devait faire carrière politique dans le département. Possibiliste, puis allemaniste, enfin socialiste SFIO comme sa Fédération, il militait encore dans l’entre-deux-guerres au moins par ses écrits.
Léon Daumal était le père de René Daumal né en 1908, jeune écrivain surréaliste qui mourut en 1944.
Par Henri Manceau et Justinien Raymond
ŒUVRE : Collaborations aux journaux : L’Émancipation. — Le Socialiste ardennais. — Écrits divers et brochures : Lettre de Jean Guettré aux paysans, 1894. — Reconstitution agricole et coopération, 1918. — Jean-Baptiste Clément, 1937. — Daumal avait préparé un Livret d’éducation pacifique et un roman, La Vengeance du père Béchu, qui sont demeurés manuscrits.
SOURCES : Archives de la Fédération socialiste des Ardennes. — Hubert-Rouger, Les Fédérations socialistes II, op. cit. p. 13. — La Grive, juillet-décembre 1967 (numéro consacré à René Daumal).