Par M. Dreyfus
Instituteur, Georges Florac milita environ un demi-siècle au sein du mouvement socialiste auquel il avait adhéré en 1904. Il participa au congrès d’unification de 1905 qui vit la naissance de la SFIO. Selon ses propres termes il fut « affligé par la scission de Tours » et développa ensuite une grande activité entre les deux guerres, notamment en tant que secrétaire de la Fédération socialiste du Lot de 1928 à 1940. Il fut également un des fondateurs du journal de cette Fédération puis son directeur politique et enfin son rédacteur en chef. Il appartenait à la tendance de la Bataille socialiste dirigée par Jean Zyromski*. En 1944 il fut arrêté par la milice de Darnand mais il survécut à la guerre. Alors qu’il était à la retraite, il adhéra en janvier 1948 au Mouvement socialiste unitaire et démocratique (MSUD) fondé par Élie Bloncourt*, Paul Colliette*, et Jean-Maurice Hermann* et d’autres et qui publiait depuis juillet 1947, La Bataille socialiste. G. Florac regrettait « le temps où nous refusions tout crédit à l’appareil militaire bourgeois, où nos élus au Parlement faisaient une opposition systématique à la loi de trois ans, aux décrets-lois, au vote du budget. Les communistes nous ont remplacé dans cette voie. Pouvons-nous, nous qui avons employé la même méthode, les blâmer » ?
Par M. Dreyfus
SOURCES : « Adieu d’un vétéran à la SFIO », La Bataille socialiste, n° 27, 16 janvier 1948 et n° 28.