LAURENT Alfred [Mineur Nord]

Fils de mineur, Alfred Laurent entra aux mines d’Aniche en août 1897. Militant socialiste et syndicaliste, il fut élu délégué mineur avant la Première Guerre mondiale. Rallié au Parti communiste après le congrès de Tours (décembre 1920), il fut, pendant de longues années, secrétaire de la cellule locale de Pecquencourt et l’un des dirigeants de rayon de Somain (Nord). Responsable de la section unitaire des mineurs de Fenain, il abandonna son mandat de délégué mineur en 1923 pour prendre la présidence de la caisse de secours d’Aniche, fonction qu’il occupa jusqu’en 1929.

Élu maire de Pecquencourt en 1929, réélu en 1935, Alfred Laurent rompit avec le Parti communiste dans le courant de l’année 1939. Le 26 février 1939, il signa la protestation de plusieurs dirigeants syndicalistes et politiques contre les accusations du journal communiste L’Enchaîné à l’encontre du dirigeant des mineurs Kléber Legay. Ayant refusé de soutenir le Pacte germano-soviétique, il quitta définitivement le Parti communiste lors de l’invasion de la Pologne (17 septembre 1939) par les troupes soviétiques, mais fut néanmoins déchu de son mandat de maire à la fin de septembre 1939. Dès lors, il cessa toute activité publique.

Dans l’entre-deux-guerres, Alfred Laurent fut aussi un coopérateur actif et siégea au conseil d’administration de l’Union des coopérateurs de l’arrondissement de Douai (Nord). Gravement silicosé, il était devenu aveugle quelques années avant sa mort.