MOUGARD Constant, Marie

Par Jacques Girault

Né le 12 février 1898 à Pannecé (Loire-Inférieure), mort le 28 août 1988 à Saumur (Maine-et-Loire) ; employé des postes ; militant syndicaliste ; militant socialiste, maire de Châtenay-Malabry (Seine, Hauts-de-Seine) de 1947 à 1965.

Constant Mougard et sa femme Marie-Elisabeth

Fils d’un manœuvre devenu transporteur qui mourut en 1904 et d’une cuisinière, Constant Mougard reçut les premiers sacrements catholiques. Il obtint le brevet en juin 1914. Mobilisé dans l’infanterie en janvier 1917, blessé en 1918, il fut démobilisé en avril 1920. Il se maria religieusement en avril 1921 à Nantes (Loire-Inférieure/Atlantique). Le couple eut six enfants dont seul l’aîné fut baptisé.

Il adhéra à la section nantaise du Parti socialiste SFIO en 1922. Domicilié à Ancenis, membre fondateur de l’Association de défense de l’école laïque, il participa au sein du Comité républicain socialiste aux campagnes électorales contre le marquis de La Ferronaye. Comptable aux fonderies Aubert à Nantes, puis à Ancenis, licencié en 1936, fut embauché pour des remplacements à la poste de Montparnasse. Secrétaire adjoint de la Prévoyance mutualiste, il devint par la suite contrôleur dans les PTT. Muté à la direction des ambulants du Sud-Est, gare de Lyon à Paris, futur contrôleur principal, il vint habiter la cité-jardin de la Butte rouge à Châtenay-Malabry en octobre 1936. Son épouse travaillait à la mairie à partir de 1940 et termina sa carrière comme responsable du service de la comptabilité. Membre de la section locale de la SFIO, militant peu en raison de ses obligations professionnelles, il participait surtout à la diffusion de la presse socialiste.

Non mobilisable en 1939 à la suite d’une réforme, Constant Mougard fut proposé à la Préfecture comme délégué de l’Association des familles nombreuses et comme représentant du Centre national de coordination et d’action des groupements familiaux, par le maire socialiste Gaston Richet pour faire partie du nouveau conseil municipal. Nommé conseiller le 20 juillet 1941, il participait aux commissions de l’instruction, des œuvres scolaires et post-scolaires. Membre du réseau Libération-Nord et du réseau "Résistance action PTT", combattant volontaire de la Résistance depuis 1942, il effectua différentes missions en province à l’occasion de déplacements professionnels.

Le comité local de Libération ne le maintint pas au conseil municipal provisoire qui se réunit à partir du 26 novembre 1944. Candidat aux élections municipales de 1945 sur la liste « d’unité socialiste, républicaine et antifasciste », élu, le 29 avril, avec 2 351 voix sur 4 722 inscrits et 3 752 votants, il devint membre des commissions des finances, de l’administration, du cimetière, de l’instruction, des œuvres scolaires et post-scolaires, de l’hygiène. Mandataire de la liste « socialiste SFIO et d’action municipale républicaine », il fut réélu, le 18 octobre 1947, avec 955 voix et 221 signes préférentiels sur 5 083 inscrits et 3 992 votants. A la suite d’un accord avec les neuf élus de la liste du MRP, il devint maire, le 26 octobre, avec 14 voix contre 9 au candidat communiste. Reconduit le 26 avril 1953 sur la liste socialiste SFIO, qui obtint en moyenne 1 909 voix sur 6 147 inscrits et 5 042 votants, il retrouva son siège de maire avec 11 voix contre 9 au candidat communiste sur 23 votants, au troisième tour, le 3 mai. Il dirigeait la liste « d’action municipale socialiste SFIO », le 8 mars 1959 qui obtint 2 009 voix sur 9 531 inscrits et 7 473 votants. Au deuxième tour, cette liste fusionnait avec la liste « d’action familiale et sociale » conduite par la dirigeante locale du MRP, Magdeleine Rendu. La nouvelle liste « d’action municipale, républicaine et sociale » fut élue avec 4 242 voix sur 7 153 suffrages exprimés et Constant Mougard conserva son poste de maire. Il ne se représenta pas en fin de mandat en 1965.

Avant la guerre, Constant Mougard avait, au sein du syndicat CGT, partagé les analyses de Léon Jouhaux. Il adhéra à la CGT-FO à la scission à la fin de 1947. Il assura la présidence de l’Association coopérative familiale "L’Aide aux foyers", de sa fondation qui lui devait beaucoup jusqu’en 1962, année de son absorption par la Fédération nationale des coopératives de consommation. Il présidait aussi localement la section sportive Voltaire.

Retraité des PTT depuis 1964, Constant Mougard se retira en 1965, avec son épouse, à Varennes-sur-Loire (Maine-et-Loire).

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Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article123309, notice MOUGARD Constant, Marie par Jacques Girault , version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 11 novembre 2018.

Par Jacques Girault

Constant Mougard et sa femme Marie-Elisabeth
Avec sa femme et son fils Georges.

SOURCES : Arch. Mun. Châtenay-Malabry. — Renseignements fournis par l’intéressé et son fils Paul Mougard*. — Jacques Girault, Les militants de Châtenay-Malabry..., GRECO 55-CNRS, 1988.

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