Par Justinien Raymond
Son vrai nom était James Hait. En 1899, Nivet était secrétaire des Étudiants collectivistes de Paris et il participa aux congrès du POF à Epernay (1899), et à Ivry (1900). En 1900 il appartenait au conseil fédéral de la fédération de la région parisienne du POF et il fut délégué aux congrès nationaux d’Epernay (1899) et d’Ivry (1900). Il représentait des groupes de Seine-et-Oise, d’Eure-et-Loir et de la Guadeloupe au premier congrès général à Paris, salle Japy (1899) et le groupe du POF de Chartres au congrès de la salle Wagram (1900). Devenu répétiteur au lycée Hoche de Versailles, il ne parut plus dans les congrès, mais représenta la fédération de Seine-et-Oise au Conseil national du POF en 1902. Il collabora au Socialiste et écrivit, en bénéficiant des conseils de Laura Lafargue, une brochure de vulgarisation marxiste, Notions élémentaires d’économie marxiste (1904). Il semble avoir milité dans la fédération socialiste SFIO de l’Allier et l’avoir représentée en compagnie de sa femme au congrès de Saint-Étienne (1909).
Henry Nivet fut mobilisé pendant la Première Guerre mondiale et sa signature disparut des journaux socialistes d’Eure-et-Loir de 1914 à août 1921. Adhérent du Parti communiste, il reprit contact par la plume dans le Travailleur d’Eure-et-Loir en saluant la scission "comme une libération" ; il ajoutait : "Les militants fondateurs du parti en Eure-et-Loir l’ont si bien compris qu’ils se sont tous inscrits actuellement au Parti communiste" (le Travailleur, 6 août 1921). Après la disparition du Travailleur, il collabora au Communiste du Nord-Ouest.
Par Justinien Raymond
SOURCES : Comptes rendus des congrès. — Compère-Morel, Grand Dictionnaire socialiste, p. 568. — Cl. Willard, Les Guesdistes, op. cit., p. 637.