Par Jacques Girault
Né le 6 janvier 1869 à Aspres-sur-Buech (Hautes-Alpes), mort le 11 juillet 1940 au Cannet (Var) ; instituteur ; militant socialiste, puis communiste et de nouveau socialiste ; maire socialiste du Cannet (1925-1940).
Fils d’un artisan boulanger, Henri Pellegrin entra à l’École normale d’instituteurs d’Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône). Marié en septembre 1893 à Marseille avec une institutrice, père d’une fille, il termina sa carrière enseignante, en 1924, comme directeur d’école à Marseille, tandis que son épouse dirigeait une école maternelle. Amicaliste, puis syndicaliste, membre du Parti socialiste SFIO, il passa, avec la majorité départementale au Parti communiste à la fin de 1920 et y resta quelques temps. Il se retira au Cannet (Var), commune d’origine de sa femme.
Élu à la tête de la liste d’Union républicaine socialiste et de défense des intérêts locaux le 3 mai 1925, Henri Pellegrin devint maire. La préfecture indiquait qu’il appartenait au Parti socialiste SFIO. Réélu le 5 mai 1929, il présidait le groupe local adhérent de l’Union des coopérateurs du Var dont il fit partie de la commission de contrôle en 1928, le syndicat des éleveurs de vers à soie fondé en 1931 et la Société de secours mutuels. Pour l’élection au conseil général de 1934, dans le canton du Luc, Henri Pellegrin voulut se porter candidat socialiste SFIO. Devant la décision des socialistes du Luc de présenter Alix Barbarroux (voir ce nom), il maintint sa candidature. Annoncé comme « socialiste SFIO » dans sa profession de foi, classé comme « radical-socialiste » par la préfecture, le 7 octobre, il recueillit 337 voix sur 1 804 inscrits et se retira. Henri Pellegrin, aux élections municipales du 5 mai 1935, fut réélu. La presse socialiste SFIO ne fit pas du Cannet une des municipalités détenues par un maire, membre du parti.
Par Jacques Girault
SOURCES : Arch. Dép. Var, 2 M 7 30 1, 31 1, 32 1, 33 1, 35 1, 14 M 7 2, 18 M 89, 3 Z 2 12. — Arch. Coop. du Midi — Rens. de la fille de l’intéressé.