PHILIPPOT Baptiste, Léon

Baptiste Philippot fut le 30 avril 1922 candidat unitaire (liste Rullière) au conseil syndical des mineurs de la Loire. Il fut secrétaire provisoire du Comité prolétarien constitué sous l’impulsion de Pierre Arnaud, secrétaire de la Fédération syndicale des mineurs CGTU de la Loire et membre du Parti communiste. Conseiller municipal de Saint-Jean-Bonnefonds (Loire) de 1925 à 1929, Philippot apporta aux élections cantonales de 1934, comme Le Griel, son soutien à Louis Soulié, ancien maire républicain-socialiste de Saint-Étienne, dont il rappela l’action au Sénat en faveur des mineurs. En 1938, il était secrétaire du syndicat CGT des mineurs de Saint-Jean-Bonnefonds et Terrenoire.

Le 22 octobre 1939, il fut arrêté par les gendarmes avec neuf autres dirigeants de l’UD-CGT de la Loire, dont de nombreux communistes, notamment Claudius Delorme, Marius Patinaud, Roger Launay, au cours d’une réunion clandestine, tenue sans l’autorisation préalable du général commandant la 13e Région militaire, dans le local de l’Amicale laïque de la Baraillère, à Saint-Jean-Bonnefonds. Condamné à 3 ans de prison par le tribunal militaire de Clermont-Ferrand, il fut interné à la centrale de Riom jusqu’en 1944. En son absence, sa femme et sa fille ont continué son travail de propagandiste en distribuant L’Humanité clandestine.

Il entra au conseil municipal de Saint-Étienne à la Libération. Alors secrétaire du syndicat des mineurs de Saint-Étienne, il appelait les mineurs à soutenir l’effort de guerre en offrant une journée supplémentaire de travail le dimanche. À l’occasion des élections aux caisses de secours des mineurs d’octobre 1945, il s’éleva avec véhémence contre l’œuvre de division de la liste des « dissidents CGT » : « Voter pour les indisciplinés ou les anticégétistes c’est vouloir s’isoler, végéter, être impuissant contre la maladie et le fléau » (Le Patriote, 4 octobre 1945).