PICHON Denise, Jeanne, Marie, épouse GOUGE Denise

Par Mauricette Laprie, Claude Pennetier

Née le 2 mars 1902 à Bordeaux (Gironde), morte le 12 janvier 1991 à Crosne (Essonne), institutrice laïque à Camblanes-et-Meynac (Gironde) puis à Bègles ; militante communiste de Gironde.

Denise Pichon fut une militante communiste active du syndicat unitaire de l’Enseignement. Sœur deLéo Pichon, qui fut secrétaire régional du Parti communiste, femme d’Henry Gouge, elle était elle-même membre du PC et faisait partie de la commission des femmes. Adhérente à l’Union des femmes françaises contre la guerre et le fascisme, elle appartenait aussi à la direction de l’organisation des Pupilles rouges.

Fille de Léon Pichon, horloger et de Jeanne Marie Plantey, Denise Pichon se maria le 9 août 1930 à Bordeaux, avec Stanislas Henry Gouge, tourneur sur métaux né le 19 juillet 1905 à Bordeaux.

Institutrice à Saint-Pierre-de-Bats (Gironde), elle figura dans un rapport du Commissaire spécial du 21 juillet 1921 comme professant des idées communistes.

Denise Pichon assista à plusieurs congrès de l’Union locale CGTU. Lors du IIIe , tenu en juin 1928, elle fut élue membre titulaire de la commission exécutive. En juillet 1929, à la Bourse du Travail de Bordeaux, elle présenta un rapport sur la condition féminine et, le mois suivant, elle fut élue par le IVe congrès de la XIIIe Union régionale qui groupait trente-cinq délégués, à la commission exécutive. Un rapport du 6 janvier 1930 signalait qu’après le décès d’Henriette Nérac, l’action menée par la commission des femmes dont faisait partie Denise Pichon, était devenue inexistante. Lors du Ve congrès des 26 et 27 juillet 1930 à la Bourse du travail de Bordeaux, dans son compte-rendu le commissaire de police rapporta « Pichon Denise, institutrice élue à la Commission Exécutive de l’Union Locale a donné lecture du rapport d’activité de la commission féminine ». Le 10 juillet 1932 à la fête de Monjoux à Gradignan, elle anima la partie chants et cœurs.

En 1934, elle créa à Bègles (Gironde), où elle enseignait à l’école Ferdinand Buisson, le groupe des pionniers rouges accueillant les jeunes de 6 à 14 ans, à qui elle apprenait les chants révolutionnaires, Georges Durou fut un de ses élèves.

Secrétaire de l’Union des femmes françaises contre la guerre, arrêtée le 22 novembre 1940, elle fut relevée de ses fonctions par décision ministérielle du 11 décembre 1940. Incarcérée au camp de Mérignac (Gironde), elle figura parmi les extrémistes se livrant à l’intérieur du camp à la propagande révolutionnaire. Le 23 février 1943 le directeur du camp proposa sa libération, elle fut refusée par la préfecture car « communiste irréductible ». Libérée seulement le 28 août 1944 à la Libération de Bordeaux, elle fut réintégrée dans une école de Gradignan (Gironde) le 1er octobre 1944.

Directrice d’école honoraire, elle fut membre du comité de parrainage de la rencontre départementale du samedi 11 janvier 1969 à l’Athénée municipal de Bordeaux, organisée par l’Union des femmes françaises en préparation à la rencontre nationale qui se tint le 26 janvier à Paris sur « La formation professionnelle et le droit au travail des jeunes ».

Elle vivait avec sa fille à Paris dans les années quatre-vingts

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article126193, notice PICHON Denise, Jeanne, Marie, épouse GOUGE Denise par Mauricette Laprie, Claude Pennetier, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 25 mars 2022.

Par Mauricette Laprie, Claude Pennetier

SOURCES : Arch. Nat. F7/12989, 13121, 13125, 13749. — Arch. Dép. Gironde 1M536, 1M578, WSC398. — État civil de Bordeaux (Gironde)

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