PORTET Félix, Joseph, Louis alias BRAULT Joseph, Félix, Louis

Par Daniel Grason, Claude Pennetier

Né le 27 septembre 1896 à Terves arrondissement de Bressuire (Deux-Sèvres), mort le 23 octobre 1986 à Hyères (Var) ; tourneur outilleur ; communiste ; militant syndicaliste CGT ; résistant.

Fils de boulangers, aîné de cinq enfants, Félix Portet vécut à Rochefort, Niort (Deux-Sèvres) et Argentan (Orne). Bon élève, il obtint son Certificat d’études à douze ans puis suivit ses parents à Paris en 1910. Son père avait abandonné la boulangerie pour travailler dans une usine.
Félix Portet fit deux ans d’apprentissage dans des pâtisseries du XVIIIe arrondissement de Paris. puis entra en usine tout en suivant des cours du soir pour obtenir la qualification de tourneur sur métaux. Il travailla chez Voisin, Schneider et Thomson où il se syndiqua.
En 1916, il fut mobilisé dans le train des équipages comme mécanicien. À sa démobilisation, il entra à nouveau chez Schneider mais ses activités syndicales lui firent perdre son emploi. Il fut un temps représentant de la librairie Quillet avant de reprendre ses activités dans la métallurgie en 1922.
Félix Portet fit deux ans d’apprentissage dans des pâtisseries du XVIIIe arrondissement puis entra en usine tout en suivant des cours du soir pour obtenir la qualification de tourneur sur métaux. Il travailla chez Voisin, Schneider et Thomson où il se syndiqua.
En 1916, il fut mobilisé dans le train des équipages comme mécanicien. À sa démobilisation, il entra à nouveau chez Schneider mais ses activités syndicales lui firent perdre son emploi. Il fut un temps représentant de la librairie Quillet avant de reprendre ses activités dans la métallurgie en 1922.
Félix Portet était membre du Parti communiste depuis le congrès de Tours. Son action fut particulièrement importante en juin 1936 chez Barbien Benard et Turenne. Il était en 1938-1939 l’un des responsables du syndicat des Métaux du XIe arrondissement de Paris. Il siégeait également à la commission exécutive des Métaux de la région parisienne et à la commission de contrôle de la Fédération CGT des Métaux.
Mobilisé en 1939, il travailla ensuite chez Angénieux jusqu’à son entrée dans la clandestinité. Félix Portet vivait légalement 21 rue Voltaire à Paris (XIe arr.). Il fut interpellé par des inspecteurs de la Brigade spéciale n° 1, le 3 mai 1944 sur la voie publique alors qu’il était en compagnie de Louis Gatignon. Fouillé, il portait sur lui une fausse carte d’identité portant sa photographie ainsi qu’un faux certificat de travail au nom de Thébault, ainsi qu’un rapport manuscrit sur l’activité communiste au sein des sections syndicales en province. Il détenait également une liste de noms de militants avec qui il avait rendez-vous.
Les policiers perquisitionnèrent son domicile illégal au 48 rue de Richelieu à Paris (Ier arr.). Ils saisissaient dix mille francs appartenant à l’organisation communiste clandestine ; un ticket de métro sur lequel figurait au verso l’adresse d’un local clandestin ; cinq documents manuscrits comportant chacun le nom et l’adresse d’un militant communiste de province ; deux fausses cartes d’identité avec sa photographie ; plusieurs rapports d’activité de militants responsables des sections syndicales illégales de province ; plusieurs bilans financiers et des états de frais ; des circulaires, notes et directives aux responsables ; des projets concernant l’activité de l’appareil syndical illégal des métaux ; un exemplaire des Cahiers du bolchévisme de 1944 ; ainsi que 250 exemplaires de L’Humanité et de La Vie ouvrière ainsi que des tracts.
Félix Portet était répertorié aux Archives centrales de la Direction des Renseignements généraux où il était noté comme « un militant actif » et « dévoué » au Parti communiste. Sur un papier saisi figurait une adresse « 2 sentier de l’Égalité à Ivry-sur-Seine ». Des policiers s’y rendirent le local était vide, interrogé les deux militants déclarèrent que le lieu devait être utilisé à entreposer des tracts édités par le Parti communiste et la CGT, ainsi que des machines à écrire et à ronéotyper.
Plusieurs noms de militants avec adresses figuraient sur des documents saisis. Des policiers de la Première Brigade mobile appréhendèrent Brullais et trois autres militants à Orléans et Debray à Châteaudun.
Félix Portet a été inculpé pour infraction au décret du 26 septembre 1939 et mis à la disposition du Procureur de la République.
Il a été détenu jusqu’en août 1944. De 1944 à 1946, il fut secrétaire de l’Union des syndicats des Métaux de la région parisienne, puis de 1947 à 1948, membre de sa commission exécutive. Il travailla ensuite pour diverses sociétés liées au Parti communiste, pour des cantines d’entreprise et pour des municipalités communistes jusqu’en 1970. Félix Portet a été homologué au titre de la Résistance intérieure française (RIF).
Retiré chez sa fille au Lavandou (Var), il y mourut le 28 octobre 1986.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article127029, notice PORTET Félix, Joseph, Louis alias BRAULT Joseph, Félix, Louis par Daniel Grason, Claude Pennetier, version mise en ligne le 9 août 2021, dernière modification le 13 août 2021.

Par Daniel Grason, Claude Pennetier

SOURCES : Arch. PPo. Rapport hebdomadaire des Renseignements généraux du 15 mai 1944, PCF carton 8 dossier 49. – Bureau Résistance GR 16 P 486841. – Stéphane Courtois, La Politique du PCF et ses aspects syndicaux, 1939-1944, Th., op. cit. – Renseignements communiqués par sa fille.

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