RAISI Marius, Jean-Baptiste

Par Jacques Girault

Né le 4 avril 1898 à Marseille (Bouches-du-Rhône), mort le 28 septembre 1983 à Avignon (Vaucluse) ; facteur des postes ; militant syndicaliste ; militant communiste dans le Var.

Fils d’une journalière originaire de Corse, Marius Raisi était le secrétaire du syndicat CGTU des cochers-livreurs de Toulon (Var). Membre du Parti communiste depuis 1924, candidat aux élections municipales, le 3 mai 1925, sur la liste du "Bloc ouvrier et paysan", il obtint 678 voix sur 21 843 inscrits. Il devint receveur à la compagnie des tramways et cette profession figurait toujours sur les listes électorales de 1935. En fait, il était facteur des PTT. Selon un rapport de police en novembre 1944, il aurait travaillé dans différentes postes de département au début des années 1930 avant de revenir à Toulon en 1935.

En octobre 1929, secrétaire-adjoint de la nouvelle cellule communiste des PTT à Toulon, il devint membre de la commission exécutive de la neuvième Union régionale CGTU, le 14 juillet 1930. Sur le répertoire saisi sur Kraus, il était indiqué comme membre du comité de rayon. Au congrès de la fédération varoise postale CGTU, le 26 avril 1931, il fut désigné comme secrétaire général. Membre du comité départemental du Secours rouge international, membre du bureau du rayon communiste du Var, Marius Raisi fut récusé, par les communistes locaux, comme candidat pour le Conseil d’arrondissement dans le canton de Saint-Tropez en octobre 1931. Responsable de la campagne communiste pour les élections législatives de 1932 dans la circonscription de Brignoles (il se maria à Cabasse en avril 1934), secrétaire général du syndicat unique des facteurs de Toulon, il était le trésorier du Cartel des services publics des travailleurs de l’Etat en janvier 1936. Secrétaire fédéral adjoint de l’Association républicaine des anciens combattants en 1937, il participa comme délégué du syndicat des facteurs au congrès de l’Union départementale CGT en novembre 1937. Après la grève du 30 novembre 1938, il fit partie du comité créé par l’UD pour soutenir les sanctionnés.

Selon un rapport de police établi en novembre 1934, Raisi serait devenu indicateur rétribué en 1937, se contentant de rendre compte du contenu des réunions communistes et syndicales sans jamais dénoncer ses camarades. Aussi, bien que toujours communiste, son internement ne fut pas demandé en 1940. Détaché en Mayenne, le 16 mars 1940, retourné à Toulon peu après, il aurait cessé d’informer la police.

Il participa à la Résistance à partir de 1941 dans le mouvement “Combat“ (propagande, diffusion de tracts). Traduit devant la commission d’épuration des PTT à la Libération, mis en demeure de ne pas reprendre son service le 4 novembre 1944, il brigua le poste de secrétaire général du syndicat CGT des PTT.

Retraité, Marius Raisi, veuf, demeurait à Rochegude (Drôme).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article127995, notice RAISI Marius, Jean-Baptiste par Jacques Girault, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 31 juillet 2014.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. Nat. F7/13021, 13118, 13123. — Arch. Dép. Var, 2 M 7 30 3, 4 M 47, 48, 49 4 3, 54, 55 2, 56 10, 59 4 1, 18 M 50, 3 Z 2 6, 10, 4 29, 16 8. — — Sources orales. — Notes de Jean-Marie Guillon.

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