SCAVRAN Luigi

Par Daniel Grason, Jean Maitron

Né le 24 août 1906, à Trévise (Italie) ; communiste ; volontaire en Espagne républicaine ; interné politique.

Fils de Guiseppe et Guiseppa, née Favero, Luigi Scavran effectua plus de 34 mois de service militaire en Italie, peut-être était-il engagé ? Il contracta la tuberculose, fut réformé. Il entra en France le 10 août 1932, en situation régulière il était détenteur d’une autorisation de séjour. Luigi Scavran demeurait 48, avenue du Bas-Meudon, à Issy-les-Moulineaux (Seine, Hauts-de-Seine). Il adhéra au Parti communiste en 1936, combattit en Espagne du 15 novembre 1936 à octobre 1937, fut cité dans L’Aube nouvelle, hebdomadaire des sections communistes de Bagneux et Antony comme étant « sur le front d’Espagne », eut le grade de sergent.

En janvier 1939, il contracta un engagement dans l’armée française, mais il ne fut pas mobilisé. Il vivait dans un pavillon en location au 133 boulevard Rodin à Issy-les-Moulineaux avec Andrée Genon. Cette dernière mère d’une fille Elisabeth, née en juillet 1924, était ouvrière sur machine. Elle travailla à l’usine Chausson à Meudon (Seine, Hauts-de-Seine), puis à la Société Français de Munitions (Établissement Gévelot) à Issy-les-Moulineaux.

Monteur en carrosserie, Luigi Scavran travailla du 16 mai 1940 dans l’entreprise Solor importation 16 boulevard Garibaldi à Issy-les-Moulineaux. Avec l’Occupation allemande, la société fut sous contrôle allemand il devint chef-monteur, travailla également au campement militaire installé sur l’Ile Saint-Germain. Le conseiller Karl Boemelburg, chef de l’ensemble des forces de police allemande en France, décida d’une vaste opération contre les anciens des Brigades internationales. La 3e Section des Renseignements généraux, chargée de la surveillance des étrangers dressa des listes. Elles furent prêtes le 19 décembre 1941. Le 24, les policiers français et allemands arrêtèrent de nombreux ex-Brigadistes dont Luigi Scavran arrêté à son domicile par des policiers français, il fut interné à la caserne des Tourelles, à Paris (XXe arr.). Lors de l’enquête sur Luigi Scavran la direction de l’entreprise Gévelot signala Andrée Genon « comme indésirable en raison » de ses « opinions extrémistes ». Malade de la tuberculose, Scavran fut transféré à l’hôpital de Saint-Denis d’où il sortit le 26 avril 1944.

À la Libération de Paris, Luigi Scavran adhéra aux Milices Patriotiques, il était membre du Parti communiste.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article130670, notice SCAVRAN Luigi par Daniel Grason, Jean Maitron, version mise en ligne le 9 juin 2011, dernière modification le 30 mai 2015.

Par Daniel Grason, Jean Maitron

SOURCES : Arch. RGASPI 545.6.473, BDIC 880/37 ; RGASPI 545.2.114, BDIC 880/47. Arch. PPo. 77W 182. – L’Aube nouvelle, 10 avril 1937. – Arch. PPo. Document transmis par Gilles Morin 77W 0068.

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