Par Justinien Raymond
Né le 5 février 1906 à Ganac (Ariège), mort le 15 février 2001 à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) ; instituteur ; député socialiste de l’Ariège élu en 1936.
Fils d’Armand Soula, forgeron, et d’Irma Capdeville, ménagère, Daniel Soula, au sortir de l’École normale de son département, fut instituteur à Saint-Pierre-de-Rivière puis à Sabarat.
Militant syndicaliste, il était en 1934 secrétaire adjoint de l’Entente départementale pour la défense des intérêts matériels et moraux des fonctionnaires. Il était aussi militant du Parti socialiste SFIO et, en 1936, étant secrétaire de la Fédération départementale de ce parti, fut candidat à la députation dans l’arrondissement de Pamiers. Il arriva en tête avec 4 941 voix, devant Ragot, radical socialiste 4 785, Marcel Bergé, communiste, 2 728 et le député sortant radical-socialiste Cazals, 1 654. Ces deux derniers se désistèrent pour lui et il fut élu par 9 766 voix sur 18 992 inscrits.
Daniel Soula laissa le secrétariat socialiste fédéral à Pierre Sthal. Le 12 janvier 1936, au congrès d’unité syndicale tenu à Foix, il avait abandonné à Durand le secrétariat de l’Union départementale des syndicats.
Le 10 juillet 1940 à Vichy, Daniel Soula vota pour l’octroi des pouvoirs constituants au maréchal Pétain et, de ce fait, fut exclu du Parti socialiste en son congrès extraordinaire de Paris (novembre 1944).
Il s’était marié avec Germaine Lemoisson.
Par Justinien Raymond
SOURCES : Arch. Nat. F7/13024 et 13081. — Arch. Ass. Nat., dossier biographique. — Jean Jolly, Dictionnaire des Parlementaires français, 1889-1940, Paris, PUF, 1960-1977. — La Montagne socialiste, 1936. — La Voix du peuple, janvier 1936. — C.r. des congrès cités. — État civil.