Par Louis Botella, Jacques Girault
Né le 18 février 1886 à Quérigut (Ariège), mort le 8 octobre 1960 à Marseille (Bouches-du-Rhône) ; professeur d’école normale à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) ; militant syndicaliste ; militant de gauche ; résistant.
Fils d’un épicier, Émile Tichadou, titulaire d’une licence d’histoire-géographie et du certificat d’aptitude au professorat des écoles normales et des écoles primaires supérieures (lettres), se maria en janvier 1919 à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) avec Lucia Bernard, professeur (voir Lucia Tichadou). Le couple eut trois enfants.
Émile Tichadou fut professeur en 1909 à l’EPS d’Albi (Tarn), puis en 1910 à l’Ecole normale d’instituteurs du Puy (Haute-Loire) et en 1911 à celle de Perpignan (Pyrénées-Orientales). Mobilisé à partir de 1913, maintenu sous les drapeaux en août 1914, prisonnier en Allemagne depuis juin 1918, libéré en 1919, il fut nommé professeur à l’ENI d’Aix-en-Provence où son épouse enseignait à l’EN de filles depuis octobre 1914. Il y enseigna jusqu’à sa retraite en 1941.
En avril 1929, Émile Tichadou était le secrétaire du syndicat CGT des professeurs d’écoles normales des Bouches-du-Rhône. Militant de gauche, il fut actif durant le Front populaire. Le 12 février 1937, il représentait le comité du Front populaire d’Aix-en-Provence lors de la commémoration de la manifestation du 12 février 1934.
En octobre 1939, la préfecture le classait, ainsi que sa femme, qui fut révoquée, parmi les suspects. Au cours de l’été 1941, il quitta Aix avec sa famille pour Quérigut, son village natal, où il participa ensuite à la Résistance. Il revint à la Libération dans les Bouches-du-Rhône.
Par Louis Botella, Jacques Girault
SOURCES : Arch. Nat., F17 24934. — Le Midi syndicaliste, organe des groupements ouvriers confédérés de la région de Marseille puis de l’Union départementale CGT des Bouches-du-Rhône, avril 1929, 12 décembre 1934, 25 février 1937. — DBMOF, notice non signée, établie d’après les notes transmises par son épouse.