VIERS Jean, Armand

Né le 1er novembre 1908 à Paris (XIVe arr.), mort le 18 décembre 1945 à Châtenay-Malabry (Seine/Hauts-de-Seine) ; agent voyer ; militant communiste.

Fils d’un ouvrier charron mort à la guerre en 1918 et d’une couturière à domicile, Jean Viers fréquenta pendant un an l’École primaire supérieure. Réformé au bout de quelques semaines de service militaire à Saint-Avold (Moselle), il travailla tout à tour comme employé à Paris, comme métreur à Sceaux puis entra à la mairie de Bagneux (Seine) comme agent voyer. Avec son frère Georges Viers*, il fréquenta les « Les Amis de Monde », le ciné-club Spectateurs et adhéra au Parti communiste vers trente. Il s’occupa en outre d’un groupe d’enfants, « Les Castors ». Outre la diffusion du journal Mon camarade, la projection de films pour les enfants, la pratique du camping en vallée de Chevreuse, il organisait les loteries des fêtes populaires communistes, à la fin des années 1930. Gagnant le concours de l’hebdomadaire communiste L’Aube nouvelle, en 1934, il fit cadeau du prix, un voyage en URSS à un militant communiste du Plessis-Robinson et paya son propre voyage.

Non mobilisable, Jean Viers fut arrêté à la mairie de Bagneux en octobre 1939 puis libéré peu après de la prison de Fresnes sur intervention de la mairie de Bagneux. Se sentant à nouveau menacé d’arrestation en raison de ses activités clandestines communistes, il quitta Châtenay-Malabry le 2 février 1941. Réfugié dans les Basses-Pyrénées, il y demeura pendant toute la guerre, participant à la résistance locale et au réseau FANA.

Tuberculeux depuis 1941, Jean Viers reprit ses activités militantes dès son retour en région parisienne à la Libération. Jean Viers avait écrit deux romans d’anticipation sociale, restés inédits, Belle journée, et La Cité des enfants et élaboré un projet d’aménagement des transports publics pour la banlieue sud. Son épouse, née Ginda Rudman, dite Gina, dans le district de Luck (Pologne), en janvier 1908, travaillait à Bagneux comme assistante sociale. Membre du Parti communiste français, elle partit pour Israël en mars 1950 et s’y remaria.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article134516, notice VIERS Jean, Armand, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 31 octobre 2022.

SOURCE : Jacques Girault, Militants de Châtenay-Malabry entre les deux guerres, Paris, CNRS/GRECO 55 « Travail et travailleurs aux XIXe et XXe siècles », 1987.

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