Par Jacques Girault, Laetitia Herbaux-Laffargue.
Né le 18 mai 1921 à Poey d’Oloron (Basses-Pyrénées-Pyrénées-Atlantiques), mort le 11 avril 2011 à Oloron-Sainte-Marie (Pyrénées-Atlantiques) ; instituteur ; militant communiste dans les Pyrénées-Atlantiques, adjoint au maire d’Oloron-Sainte-Marie.
Henri Laffouilhère était le fils d’un cordonnier, musicien, amputé d’une jambe en 1917 lors des combats de la Première Guerre mondiale, qui mourut accidentellement en 1934. Ses parents lui firent donner une instruction catholique. Élève de l’école primaire supérieur d’Oloron, il entra à l’École normale d’instituteurs de Lescar en 1938. Après la fermeture de cette dernière, titulaire du brevet supérieur, il devint instituteur stagiaire à Mauléon, puis à Lucq-de-Béarn, et en mai 1941, il fut envoyé à Auch (Gers), à l’École d’Agriculture de Beaulieu, pour apprendre les travaux agricoles.
En septembre 1941, il fut envoyé au centre d’éducation physique de Pau, puis fut instituteur titulaire à Aste-Béon pendant un mois. Affecté en chantier de jeunesse dans l’Ariège puis à Aurudy, pendant huit mois, il fut ensuite nommé comme instituteur à Sarrance puis à l’école d’Arette. À la fin juin 1943, requis pour le Service du travail obligatoire, il partit en Allemagne, affecté comme terrassier dans une fabrique de réparation de gaz et d’eau. Il y apprit le métier de paveur. Avec ses camarades, il fut transporté dans un camp en URSS et revint en France en juin 1945. Un repas communal fut alors organisé pour fêter son retour à Poey.
Henri Laffouilhère reprit son métier d’instituteur à la fin de 1945 à Lucq-de-Béarn puis fut muté à Précilhon (1952-1964), obtint enfin un poste à Oloron-Sainte-Marie à l’école Pondeilh dont il fut le directeur jusqu’à sa retraite en 1977.
Il adhéra au Syndicat national des instituteurs à la fin de 1945. Il dirigea des colonies de vacances. Il se maria le 20 juillet 1950 à Poey d’Oloron. Le couple eut quatre enfants qui furent baptisés « pour faire plaisir à ma mère ». Devenu athée, il cessa toute pratique religieuse.
Henri Laffouilhère adhéra au PCF en 1945 à Monein. Membre du comité de la section communiste d’Oloron, trésorier de la section au milieu des années 1960, il fut élu conseiller municipal et adjoint au maire en 1965. Candidat en 1971, il fut battu, mais réélu en 1977, il redevint adjoint au maire, délégué aux questions sociales. Il créa le centre de distribution de denrées alimentaires en partenariat avec la Croix Rouge, et l’association de Saint-Vincent de Paul dont il s’occupa jusqu’en 1982.
Il fut candidat au conseil général dans le canton de Tardets en 1961 et 1967, puis dans les cantons Oloron-Ouest en 1973 et Oloron-Est en 1979, où il arriva en troisième position avec 1 288 voix.
Pendant 40 ans, Henri Laffouilhère fut secrétaire de l’association « Les Quilles de neuf ».
Son frère Jean Laffouilhère né en 1924, était aussi instituteur à Pau. Membre du Parti communiste français depuis 1945, il s’occupait du club de basket-ball dans lequel son épouse jouait.
Par Jacques Girault, Laetitia Herbaux-Laffargue.
SOURCES : Archives du Comité national du PCF. — Presse. — Renseignements fournis par l’intéressé à Laetitia Herbaux-Laffargue