BOSSELI Guido, Francesco dit Giorgio

Par Daniel Grason

Né le 12 octobre 1907 à Calendasco, province de Parme, région d’Émilie-Romagne (Italie) ; mécanicien, maçon ; militant communiste ; volontaire en Espagne républicaine.

Guido Bosseli était le fils de Cesare et de Louise, née Stralieti, il vint en France munit de son passeport délivré à Parme le 16 août 1926. Il se présenta à la préfecture de police de Paris le 10 mars 1927, obtint une carte d’identité, accompagnée d’une amende pour déclaration tardive. Il fit une déclaration de perte de carte d’identité au commissariat du quartier des Batignolles, à Paris, XVIIe arr. le 2 septembre 1929, elle lui fut renouvelée. Il logeait 15, passage Cardinet, avec ses parents et ses quatre frères et sœurs. Il alla travailler dans le département de l’Isère, à son retour il habita 12, rue Morel, puis 52, rue de la Fontaine à Saint-Ouen (Seine, Seine-Saint-Denis), il aidait matériellement ses frères et sœurs.

Il travailla dans le même département à la Compagnie Française, au Bourget, adhéra au Syndicat général unitaire de la métallurgie de la région parisienne (CGTU), au 4e rayon de la 4e Entente de la Fédération nationale des jeunesses communistes, au Secours rouge international. Amateur de football, il était membre du Club sportif audonien, affilié à la Fédération sportive du travail (FST) et à l’Internationale rouge sportive. Le 29 décembre 1929 une rencontre Franco-Italienne était programmée au stade Buffalo à Montrouge (Seine, Hauts-de-Seine) entre les équipes de l’association sportive Roma et un Club français. Des sportifs de la FST, des militants communistes français et italiens scandèrent des mots d’ordres antifascistes, ils furent interpellés parmi eux Guido Bosseli, il n’y eut pas de suites judiciaires. Le lundi 30 décembre l’Humanité titra : « À Buffalo, magnifique démonstration contre le fascisme et la répression. Les sportifs […] obligent les organisateurs à interrompre le match ».

Dans les années trente, il demeurait au 7, av. Infroit, à Paris XXe arr. Célibataire, membre du parti communiste de France, il arriva en Espagne le 23 octobre 1936, il combattit dans la XIIe Brigade internationale Garibaldi. Il prit part notamment à la défense de Madrid (novembre 1936, janvier 1937), aux batailles de Jarama (février), Guadalajara (mars), Huesca (juin), Brunete (juillet)… En février 1938, il demanda à adhérer au parti communiste d’Espagne. Marcel Gitton, secrétaire à l’organisation du parti communiste fut informé, il écrivit à la direction de la région Paris Ville demandant des « renseignements […] et aussi votre appréciation sur le camarade ».

Quand il rentra, il alla habiter avec ses parents 13, rue Anna à Bagnolet (Seine, Seine-Saint-Denis). Il fut autorisé à résider en France par des sursis mensuels renouvelables, valables jusqu’au 18 mars 1941. Il se fit maçon, travailla du 12 février au 15 mai 1941 pour l’entreprise de construction Antonietti dont le siège était 74, rue des Maraîchers, à Paris XXe arr. Guido Boselli figurait sur les listes établies par la 3e section des renseignements généraux, le 19 septembre 1941, à la demande de Karl Boemelburg, chef de l’ensemble des forces de police allemande en France. Il ne fut pas arrêté et interné lors de l’opération d’ensemble du 24 décembre 1941, il n’habitait plus à Bagnolet, les policiers ne réussirent pas à le localiser.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article138422, notice BOSSELI Guido, Francesco dit Giorgio par Daniel Grason , version mise en ligne le 3 octobre 2011, dernière modification le 4 avril 2022.

Par Daniel Grason

SOURCES : Arch. PPo, BA 2447, RG77W 107, RG77W 262. – L’Humanité, 30 décembre 1929.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
fiches auteur-e-s
Version imprimable