ROSEN Jancu

Par Daniel Grason

Né le 8 mai 1908 à Herta (Roumanie), mort en février 1943 à Auschwitz (Pologne) ; représentant de commerce démonstrateur ; interné ; déporté.

Jancu Rosen était le fils de Moïse et de Haya Léa, née Twainer, célibataire il demeurait 4 rue Gauthey, à Paris XVIIe arr. Lors de la déclaration de guerre en septembre 1939, il s’engagea volontairement, fut affecté au Ier Régiment de marche de volontaires étrangers, il fit par l’intermédiaire d’un engagé, Robejkow la connaissance d’Alexandre Peschanski*. L’armée le réforma définitivement le 28 novembre 1939, il retourna à Paris.

En août 1940 ayant son poste de TSF en panne, il s’adressa à Robejkow qui l’emmena au domicile d’Alexandre Peschanski. Ce dernier apprenait le métier de monteur câbleur en TSF aux Ets Michel, rue Sorbier, XXe arr. Le 10 juillet 1942 Alexander Peschanski* ex-Brigadiste en Espagne républicaine était interpellé, fouillé, il portait notamment sur lui un papier où figurait le nom et l’adresse de Jancu Rosen.

Il était titulaire d’une carte d’identité valable jusqu’au 12 mars 1943 au titre de représentant de commerce démonstrateur. Depuis la promulgation du statut des juifs le 3 octobre 1940, puis le 2 juin 1941 par le gouvernement de Vichy, il ne pouvait plus travailler. Il vivait de travaux en échange de rétributions non déclarées, de subsides de ses deux frères médecins, bien que du fait de leurs origines juives ils ne pouvaient plus exercer.

Interpellé par des inspecteurs de la BS 2 à son domicile, rien ne fut trouvé lors de la perquisition. Interrogé dans les locaux des Brigades spéciales à la préfecture de police, il déclara ignorer tout du passé d’Alexandre Peschanski, ne reconnut personne sur les dix photographies présentées dont celles de Robert Beck*, Naftule Grosman* ou des arrêtés dans d’autres dossiers tels Isidore Grinberg* et Zymunt Brajlowski*.

Il fut livré aux autorités allemandes, interné au camp de Drancy (Seine, Seine-Saint-Denis) réservé aux Juifs. Le 11 février 1943, il était dans le convoi n° 47 parmi les neuf cent quatre- vingt-dix-huit déportés à destination d’Auschwitz (Pologne), huit cent deux furent gazés à l’arrivée. Quand l’Armée Rouge libéra le camp le 27 janvier 1945, il ne restait que dix survivants dont une femme.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article138859, notice ROSEN Jancu par Daniel Grason, version mise en ligne le 19 mars 2012, dernière modification le 9 septembre 2019.

Par Daniel Grason

SOURCES : Arch. PPo. 77W 380, 77W 385. – Bureau Résistance (pas de dossier). – Dominique Rémy, Les lois de Vichy, Éd. Romillat, 1992. – Site Internet CDJC.

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