LIBERMAN Jean, Simon, Isidore.

Par Jacques Girault

Né le 28 novembre 1928 à Paris (IVe arr.), mort le 14 novembre 2006 à Créteil (Val-de-Marne) ; instituteur à Paris, puis journaliste ; militant syndical du SNI ; militant communiste.

Fils d’un maroquinier communiste, Jean Liberman obtint le baccalauréat et un diplôme universitaire de psycho-pédagogie. Militant de l’Union de la jeunesse républicaine de France (UJRF) depuis 1945, membre du Parti communiste français depuis 1946, il fut en 1949, le secrétaire de la cellule communiste des étudiants en psychologie de la Sorbonne.

Dispensé du service militaire, il devint instituteur à l’école de garçons de la rue de Turenne (IIIe arr.) à la fin des années 1950, habitant lui-même rue de Réaumur. Il se maria en décembre 1949 à Paris (IXe arr.), avec Ella Wiesberg, secrétaire communiste, fille d’une garde d’enfants. Le couple eut deux enfants puis divorça. Liberman se remaria en mars 1976 à Paris (IIIe arr.).

Militant du Syndicat national des instituteurs depuis 1951, Jean Liberman, membre de la sous section syndicale du IIIe arrondissement, vice-président du comité de liaison des enseignants du IIIe et du IVe arrondissements, militait aussi à l’association de parents d’élèves.

Jean Liberman participa aux festivals mondiaux de la jeunesse de Prague, de Budapest et de Berlin. Membre du comité de la section communiste du IVe arrondissement en 1953-1954, il était, à la fin des années 1950 le responsable commission des instituteurs du IIIe arrondissement. Inscrit pour suivre le stage pour les instituteurs communistes organisé par le PCF en 1958, il y renonça.

Jean Liberman quitta l’enseignement en janvier 1960 pour entrer au quotidien Libération comme rédacteur au service des informations. Il devint par la suite secrétaire de rédaction puis au début de 1964 critique de télévision. Il fut licencié peu après. Henry Bordage*, son rédacteur en chef, dans son rapport en avril 1964, expliquait, « C’est la première fois qu’un communiste est licencié [en application d’une] décision prise depuis longtemps ». La proposition faite par Claude Estier avait été unanimement adoptée par la rédaction, après qu’il eut été essayé dans plusieurs postes. L’intéressé, dans une lettre de protestation, mettait l’accent sur « l’animosité » de Bordage à son égard. Il estimait avoir été traité par lui « comme un vulgaire pion ».

Demeuré journaliste, spécialisé dans la politique internationale, n’étant plus membre du PCF, Liberman collaborait notamment à Politis. Avec Jean Ellenstein, il fonda en 1995 le Centre laïc juif dont il prit la direction et qui cessa ses activités en 2000. Ce centre entendait « reformuler la laïcité en termes plus modernes et tolérants d’ouverture humaniste, inséparable de la culture démocratique » et proclamait « Notre laïcité ne sépare pas la culture du politique ».

Dès 1995, Jean Liberman publiait Se choisir juif : l’identité juive laïque d’aujourd’hui aux éditions Syros. Plus tard, avec René Passet, ancien président d’ATTAC, il signait Mondialisation financière et terrorisme : la donné a-t-elle changé depuis le 11 septembre ?, premier ouvrage de la collection « Enjeux planète » que lançaient en 2002 les éditions de l’Atelier.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article139165, notice LIBERMAN Jean, Simon, Isidore. par Jacques Girault, version mise en ligne le 17 décembre 2011, dernière modification le 3 mai 2021.

Par Jacques Girault

ŒUVRES : Aux deux ouvrages cités, ajoutons la coordination d’un livre franco-américain, Démythifier l’universalité des valeurs américaines, Lyon, Parangon, 2004.

SOURCES : Archives du comité national du PCF.

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