MARTIN René, Louis, Henri

Par Jacques Girault

Né le 20 novembre 1918 à Mantes-la-Jolie (Seine-et-Oise,Yvelines), mort le 20 décembre 2010 à Mantes-la-Jolie ; instituteur en Seine-et-Oise puis dans les Yvelines ; résistant ; militant syndicaliste ; militant communiste ; maire de Mantes-la-Ville (19077-1984), conseiller général (1967-1973), sénateur (1982-1986).

Fils d’un couple d’ouvriers tuiliers de Mantes-Gassicourt, René Martin, instituteur en Seine-et-Oise, termina sa carrière comme professeur de cours complémentaire.. Membre du Syndicat national des instituteurs, il participa après la Libération, au conseil syndical de la section départementale du SNI élu du courant « cégétiste » puis « Unité et Action ». Délégué de la section départementale, il intervint, lors du congrès national du SNI de juillet 1964 pour évoquer la question des effectifs des classes après le rapport d’André Ouliac* sur « l’enseignement primaire, élément fondamental de la mise en œuvre d’une véritable réforme de l’enseignement ». Le 14 juillet 1965, après le rapport de Paulette Crépin* sur « L’école et la formation civique », il estima que, pour élever l’éducation morale, il fallait pratiquer les méthodes actives et une pédagogie nouvelle.

René Martin, mobilisé comme aspirant, se maria en mai 1940 à Saint-Rémy-Boscrocourt (Seine-Inférieure) avec une sténo-dactylographe, fille d’un ouvrier électricien et d’une ouvrière agricole. Le couple divorça. Martin se remaria en septembre 1950 à Argenteuil (Seine-et-Oise, Val d’Oise) avec une institutrice, divorcée, fille d’un ébéniste parisien.

René Martin adhéra au Parti communiste en 1937. Officier, il fut mobilisé en août 1939 à Rouen (Seine-Maritime), puis après l’armistice, fut le responsable d’un centre de démobilisation près d’Agen. Démobilisé en février 1942, résistant actif dans la région du Mantois dans le cadre du Front national, il joua un rôle essentiel dans l’unification des forces de Résistance. Aussi, après l’assassinat de Louis Cauzard par l’occupant allemand, présida-t-il le Comité local de Libération de Mantes-la-Jolie en 1944.

Élu conseiller municipal de Mantes-la-Jolie en 1947, René Martin conduisait la liste communiste aux élections municipales de 1953 qui fut battue. Il siégea dans la minorité du conseil jusqu’en 1959. Il conduisait la liste d’union de la gauche qui fut élue en 1977 à Mantes-la-Ville et devint maire. Réélu en 1983, il abandonna la fonction mayorale en 1984 restant conseiller municipal jusqu’en 1989. Sous son mandat, la salle culturelle Jacques Brel fut construite et l’autoroute A13 fut couverte.

En 1967, René Martin fut élu conseiller général du canton de Mantes-la-Jolie, battant le conseiller général sortant socialiste Aimé Bergeal qui retrouva son siège en 1970 jusqu’à son décès en 1973. Martin fut alors désigné lors de l’élection complémentaire dans le canton et siégea jusqu’en 1976. Cette année-là, le canton fut divisé entre les cantons de Mantes-la-Jolie et Mantes-la-Ville. Martin fut élu dans ce dernier et devancé en 1982 par le candidat socialiste.

René Martin siégea au Sénat à partir du 16 août 1982, après le décès du sénateur socialiste Philippe Machefer. Membre de la commission des affaires culturelles, il ne fut pas réélu en 1986.

Pendant sa retraite, René Martin, avec son ami Louis Racaud, fonda et présida le Groupe de recherches et d’éditions mantaises pour encourager les travaux sur l’histoire de Mantes et de la Résistance dans la région.

René Martin décéda à l’hôpital de Mantes-la-Jolie et fut incinéré. Le 27 décembre 2010, l’Humanité annonçait son décès et un hommage public au siège des Pompes funèbres générales. Par la suite, la municipalité de droite refusa de donner son nom à un édifice ou à une rue de la ville.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article140485, notice MARTIN René, Louis, Henri par Jacques Girault, version mise en ligne le 3 mai 2012, dernière modification le 28 avril 2013.

Par Jacques Girault

ŒUVRES : Avec Louis Racaud, Le Mantois sous la botte. La vie à Mantes de 1939 à 1945, 1978, 1988. — Participation aux publications du GREM, Mantes-la-Jolie et Mantes-Ville de 1789 à nos jours (trois tomes) : Cent ans d’histoire 1789-1889, 1989, 50 ans d’histoire 1889-1939, 1990, 50 ans d’histoire 1939-1989, 1993).

SOURCES : Site Internet du Sénat. — Presse syndicale. — Notes de Marc Jammet et d’Alain Thébault (sites Internet). 

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