Par Alain Dalançon
Né le 28 février 1902 à Saint-Vincent (Puy-de-Dôme), mort le 22 février 1984 à Cébazat (Puy-de-Dôme) ; professeur ; militant du SPES puis du SNES et de la FEN dans le département de l’Allier.
Son père, Pierre Pécoil, était cultivateur, et sa mère, Mathilde Tayras, sans profession. René Pécoil effectua des études secondaires et obtint le baccalauréat ès sciences en 1921. Il poursuivit des études supérieures en mathématiques à la Faculté des Sciences de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), tout en étant maître d’internat au collège d’Issoire (Puy-de-Dôme) de 1921 à 1924, puis au lycée Blaise Pascal de Clermont-Ferrand.
À son retour du service militaire effectué à Grenoble, de novembre 1927 à avril 1929, il devint répétiteur au collège d’Ambert (Puy-de-Dôme), puis au lycée Blaise Pascal à la rentrée 1930. Après avoir obtenu les certificats de physique générale (1933), de zoologie générale (1934), s’ajoutant à celui de mathématiques générales (1925), il fut promu professeur-adjoint. Il se maria le 24 septembre 1934 à Clermont-Ferrand avec Suzanne Bouchard, fille d’un employé à la Préfecture, future institutrice, avec laquelle il eut deux fils.
Il termina sa licence de sciences naturelles par le certificat de géologie (1936), discipline à laquelle il portait beaucoup d’intérêt, ce qui lui permit d’écrire plusieurs articles dans la Revue des sciences naturelles d’Auvergne, et fut affecté professeur délégué de sciences naturelles au collège de Semur-en-Auxois (Côte-d’Or) à la rentrée 1938.
René Pécoil militait activement au Syndicat national des répétiteurs et PA avant 1937, dont il était secrétaire de la section académique de Clermont-Ferrand. Après la fusion de son syndicat dans le Syndicat national du personnel de l’enseignement secondaire, il poursuivit son militantisme au nouveau SPES dont il était membre du bureau académique.
Après avoir été mobilisé comme sergent, de septembre 1939 au 21 juillet 1940, date à laquelle il a été rendu à la vie civile , il participa à la remise en état de son collège ; il aménagea et enrichit le laboratoire et les collections de sciences naturelles de l’établissement et fut titularisé professeur licencié de sciences naturelles en 1942. Il participa pendant l’Occupation aux activités d’éducation générale. En 1943, il enseignait aussi les mathématiques aux élèves de seconde et de première. Il prit part à des activités dans la Résistance.
Après la guerre, devenu professeur certifié au lycée Banville de Moulins (Allier), il réorganisa le laboratoire de sciences naturelles, il créa et anima la Société des
naturalistes du Lycée Banville (SONALYBA ) et participa à des actions
des œuvres périscolaires, cinéma scientifique avec quelques films distrayants à destination en particulier des pensionnaires du lycée et journées d’ études sur le terrain. Il militait au Syndicat national de l’enseignement secondaire et figura sur la liste « C » des partisans de la CGT-FO, conduite par Paul Ruff, aux élections à la commission administrative nationale en 1949 et 1951. Il était alors prénommé par erreur Michel, comme son fils cadet né en 1945. Il était en outre secrétaire de la section départementale de l’Allier de la Fédération de l’Éducation nationale au début de la décennie 1950.
En 1955, il obtint la mutation qu’il souhaitait au lycée Blaise Pascal à Clermont-Ferrand, où il devint conseiller pédagogique. Il partit à la retraite en 1964.
Il adhérait au SNES après sa retraite.
Par Alain Dalançon
OEUVRE : "Étude stratigraphique des terrains oligocènes du massif du Puy Saint-Romain (Limagne d’Auvergne)", Revue des Sciences naturelles d’Auvergne, 1938/4.
SOURCES : Arch. Nat., F17/28356. — Arch. mun. Moulins (Virginie Wirth). — Arch. IRHSES (SPES, SNES, L’Université syndicaliste). — Notes de Jacques Girault .— Archives militaires de René Pécoil .— Mail de Michel Pécoil à Eric Panthou, 6 février 2020 à partir des souvenirs de Jean et Michel Pécoil ainsi que Mr Roy ,documentaliste au Lycée Banville.