SALINAS Jack [SALINAS Jacques, Yves dit Jack]

Le père de Jack Salinas, ouvrier de la Régie municipale Gaz-Électricité de Bordeaux (Gironde), adhérait à la CGT. Sa mère était femme au foyer. Après avoir été élève d’un collège technique à Bordeaux, Jack Salinas intégra l’école de métier EDF de La Pérollière (Saint-Pierre-la-Palud, Rhône) où il obtint un CAP d’étalonneur de compteur. Affecté au centre de distribution de Périgueux (Dordogne), il fut d’abord agent de laboratoire, puis successivement dessinateur détaillant, employé qualifié, réceptionniste, chef de section, moniteur commercial et termina sa carrière comme cadre, responsable départemental de la communication d’EDF-GDF jusqu’à sa mise en inactivité de service en mars 1994.

À La Pérollière, Jack Salinas découvrit la JOC, à laquelle il adhéra en 1955. En 1956-1957, il fut responsable de section puis président fédéral de 1958 à 1960. En 1961, il devint permanent au secrétariat national de la JOC dont il fut ensuite président national de 1964 à 1966. Cette même année, le 9 avril 1966, il se maria à Mulhouse (Haut-Rhin) avec Rose Kolb, permanente de la JOCF. Ils eurent deux enfants. Entre 1957 et 1966, Jack Salinas adhéra à la CGT. Retourné au travail à l’issue de son mandat de président de la JOC, il fut brièvement détaché auprès de la CMCAS de Bordeaux. En 1967, il devint permanent de la Jeunesse ouvrière chrétienne internationale (JOCI) et s’établit à Bruxelles. Entre 1967 et 1971, il effectua de nombreux voyages et entretint des contacts avec des militants du monde entier.

Ayant pris ses distances avec la CGT, Jack Salinas adhéra à la CFDT en 1971, lorsqu’il réintégra EDF en qualité de réceptionniste, dans la seule agence clientèle de l’agglomération bordelaise. Il y constitua une section syndicale active, qui obtint le reclassement comme agents de maîtrise de tous les réceptionnistes de Bordeaux, à l’issue d’un mouvement de grève. Sollicité à plusieurs reprises par Gérard Tiersen, qu’il avait côtoyé à la direction de la JOC, il accepta d’intégrer le bureau de la Fédération Gaz-Électricité à l’occasion de son XXIVe congrès (Guidel, novembre 1975), marqué par d’importants renouvellements des organismes fédéraux. Jack Salinas siégea au bureau fédéral jusqu’au XXVIIe congrès (Carcans-Maubuisson, mai 1983) et fut notamment chargé des secteurs « formation » puis « développement ». Il y affirma également son souhait de voir la FGE développer ses liens internationaux. Après 1983, Jack Salinas continua de militer au niveau du conseil de son syndicat et fut membre de la commission fédérale des litiges jusqu’en 1993. Après sa mise en inactivité de service, il contribua au développement des sections syndicales de retraités de la nouvelle Fédération Chimie-Énergie dans les trois départements de la Gironde, de la Dordogne et du Lot-et-Garonne.

Jack Salinas fut membre de l’ACO à partir de 1972. Il s’investit également au sein de l’Association pour la réinsertion professionnelle et sociale, issue de Joie par la santé. De 1987 à 1995, il en fut le président avant de céder son siège à Gérard Tiersen.