RAYNAL Christian

Par André Balent

Né le 30 décembre 1931 à Prades (Pyrénées-Orientales), mort le 12 novembre 2013 à Saint-Estève (Pyrénées-Orientales) ; militant de l’UDSR puis radical mendésiste, de la CIR et du PS ; franc-maçon (GOF) ; commerçant ; élu consulaire (Chambre de commerce et d’industrie de Perpignan et des Pyrénées-Orientales).

Le père de Christian Raynal, originaire de Saint-Laurent-de-la-Salanque (Pyrénées-Orientales) né en 1905 était un retraité, pensionné de la Marine nationale. Il vivait à Prades, mais pour des raisons de santé, il alla s’installer à la montagne, à Saint-Laurent-de-Cerdans (Pyrénées-Orientales) quand son fils Christian eut six mois. Avec sa femme, il tenait, dans cette commune industrielle du Haut Vallespir, un magasin d’alimentation des Docks méridionaux.
En 1940, ses parents ouvrirent un magasin à Perpignan, rue Jeanne d’Arc.
Christian Raynal fit ses études primaires à Saint-Laurent-de-Cerdans puis à l’école Lavoisier de Perpignan. Il poursuivit ses études secondaires d’abord à l’École primaire supérieure de Perpignan puis au collège de garçons devenu en 1945 le lycée d’État François-Arago. Il étudia ensuite à l’école supérieure de commerce de Montpellier (Hérault). Il géra un commerce de vins à Perpignan, avenue Marcellin Albert.

Christian Raynal fut initié à la franc-maçonnerie. Cyprien Lloansi* le parraina pour entrer au Grand Orient de France.

Sa femme, Aurore Cambou, était native de Roquefort-des-Corbières (Aude). Catholique de gauche, proche du Parti socialiste et de Témoignage chrétien, elle s’investit dans des associations comme ATD Quart Monde dont elle fut la responsable pour les Pyrénées-Orientales. Liée à Danielle Mitterrand, elle mit à profit cette proximité afin d’obtenir des subventions substantielles pour son association. Le couple eut quatre enfants. L’aîné, Alexandre Raynal, est (2013) depuis 2001 maire d’Amélie-les-Bains – Palalda. Il fut également élu conseiller général du canton d’Arles-sur-Tech. Leur second fils, Olivier, est aussi élu d’Amélie-les-Bains et préside (2013) la commission des finances de la commune.

Dans les années 1950, Christian Raynal adhéra d’abord à l’UDSR et figura parmi ses dirigeants départementaux. Il en fut le secrétaire départemental alors que Henri Durrieu de Madron* était président, Joseph Rous [de Puyvalador]*, président d’honneur et Louis Place, ancien résistant, employé municipal à Perpignan, trésorier. Attiré par Mendés France, il adhéra ensuite au Parti radical dont il fut aussi le secrétaire départemental. Dans les années 1960, il adhéra à la Convention des institutions républicaines où il retrouva François Mitterrand dont il demeura un ami très proche au point de le tutoyer. Les vieilles amitiés mendésistes expliquent aussi ses liens avec Pierre Béregovoy. Après son passage à la CIR, il adhéra au Parti socialiste. Christian Raynal ne chercha jamais à briguer un mandat politique. Sa vie militante se déroula en grande partie dans l’ombre. Il s’efforça d’agir en homme d’influence, en actionnant son réseau étendu de relations.

En revanche, il s’engagea dans la gestion de la Chambre de commerce de Perpignan. Jacques Farran (1928-1999), président de cet organisme depuis 1971 et par ailleurs député PR (UDF) des Pyrénées-Orientales (1986-1993) était mis en cause pour diverses malversations et mis en examen dès octobre 1991 pour « ingérence et abus de confiance ». Cette mise en examen ne faisait que précéder celle pour vol, recel de vol et faux en écriture dans la gestion de l’aéroport de Perpignan (février 1992). Les élections consulaires de novembre 1991 se firent dans ce contexte politico-judiciaire. Christian Raynal s’engagea à fond dans la campagne tendue et passionnée aux côtés de Guy Fourcade, chef de file de la liste du GARPO (Groupe d’action et de réflexion des Pyrénées-Orientales), entrepreneur de BTP et président du tribunal de commerce de Perpignan. Élu consulaire dans la section commerce avec 1111 voix, il évinçait donc Jacques Farran et ses colistiers. Christian Raynal appartint donc à l’équipe dirigeante de la CCI de Perpignan et des Pyrénées-Orientales présidée par Guy Fourcade. Pendant son mandat consulaire (1991-1994), il fut responsable du port de Port-Vendres géré par la CCI de Perpignan.
À la fin de sa vie, Christian Raynal résidait à Saint-Estève, commune périurbaine de l’agglomération perpignanaise.
Jusqu’à sa mort, Christian Raynal adhéra au PS.
Les obsèques religieuses (catholiques) eurent lieu le 14 novembre 2013 à Roquefort-les-Corbières (Aude) et l’inhumation au cimetière de cette commune d’où était originaire sa femme.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article153314, notice RAYNAL Christian par André Balent, version mise en ligne le 22 février 2014, dernière modification le 1er avril 2015.

Par André Balent

SOURCES : Gérard Bonet, « Farran (Jacques, Joseph, Charles, Marie) », Nouveau dictionnaire de biographies roussillonnaises, Perpignan, I 1, Pouvoirs et société, A-L, Perpignan, Publications de l’Olivier, 2011, pp. 430-433. — L’Indépendant (Perpignan), 1965-1994 et 13 et 14 novembre 2013, avis mortuaires. — Entretien avec Christian Raynal, Saint-Estève, 23 septembre 2010. — Entretien téléphonique avec Robert Marty*, 16 janvier 2014.

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