Par Notice complétée par Guillaume Davranche et Rolf Dupuy
Né le 5 février 1880 à Ecouflant (Maine-et-Loire) ; ouvrier pâtissier puis peintre en bâtiment ; anarchiste et syndicaliste.
A l’occasion des élections législatives de 1910, Joseph Liger prit à la campagne antiparlementaire (voir Jules Grandjouan) dans le cadre du comité de Paris 19e-20e.
Le 18 juin 1913, il était militant de la Fédération communiste anarchiste (FCA) et coordonnait, avec Schneider et Leguerret, le tirage, à l’imprimerie L’Espérance, de 100 000 tracts intitulés « Contre les trois ans ». Il était alors secrétaire du Foyer populaire de Belleville et résidait 32 bis, rue Sorbier à Paris.
Un rapport de police du 2 août 1914 le tint pour insoumis. En fait il se fit réformer « n°2 », et fut maintenu dans cette position en juin 1915.
En 1919, Joseph Liger était membre du Comité de défense sociale (voir Jean-Louis Thuillier).
S’il s’agit du même Liger, il était devenu à cette époque peintre en bâtiment. C’est au nom de ce syndicat qu’en mars 1919 il cosigna une protestation contre les perquisitions faites au siège du Libertaire après l’attentat d’Emile Cottin* contre Clemenceau. Cette protestation publiée dans Le Libertaire du 2 mars 1919 fut signée entre autres par Le Meillour*, Sirolle*, Boudoux*, Schneider, Massot, Dondon*, etc.
Après la scission syndicale, Liger milita à la CGTU, dans la tendance dite « anarcho-syndicaliste » par ses détracteurs, et participa au Ier congrès confédéral de Saint-Etienne, du 25 juin au 1er juillet 1922.
Quelques semaines plus tard il participa au lancement du Comité de défense syndicaliste (voir Pierre Besnard) et figura à la commission administrative de La Bataille syndicaliste. Il fut élu à la commission exécutive de la fédération CGTU du bâtiment au terme de son congrès des 4-7 juillet 1923 et y fut reconduit lors du congrès fédéral de Lyon, en juin 1925.
En 1926, il était membre de la commission administrative de la 13e région fédérale (Drancy-Le Bourget-Bobigny) du Syndicat unifié du Bâtiment (SUB), affilié à la CGT-SR.
Par Notice complétée par Guillaume Davranche et Rolf Dupuy
SOURCES : Arch. Nat F7/13053 — Arch PPo BA/882, 1694, 1499 et 1514 — Le Libertaire du 2 mars 1919 — Boris Ratel, « L’anarcho-syndicalisme dans le bâtiment en France entre 1919 et 1939 », mémoire de maîtrise d’histoire sociale, université Paris-I, 2000.