MATUS Elisabeth [née GUBA]

Fille d’Emmanuel et d’Anna, née Agaas, Elisabeth épousa Vincent Matus, le couple eut un enfant. Pour subvenir aux besoins de la famille, ouvrier, Vincent partit travailler volontairement en Allemagne. Elle demeurait 1 Passage du Génie à Paris XIIe arr. Deux ou trois fois par semaine elle hébergeait Hirsch Loberbaum, médecin qui soignait des résistants des groupes FTP-MOI.

Le 2 juillet 1943 à 7 heures du matin quatre inspecteurs de la BS2 se présentaient à son domicile, ils arrêtaient Loberbaum et Matus. Cette dernière était titulaire d’une carte d’identité délivrée aux étrangers valable jusqu’au 31 décembre 1944. Elle était inconnue des différents services policiers.

Interrogée dans les locaux des Brigades spéciales à la préfecture de police, elle déclara connaître Hirsch Loberbaum sous le prénom d’André. Celui-ci suivait des cours à l’hôpital Saint-Antoine qui était tout proche, elle l’hébergeait à la demande d’un ouvrier peintre.

Incarcéré à la prison de Fresnes, elle partit de Compiègne le 31 janvier 1944 à destination de Ravensbrück (Allemagne). Neuf cent cinquante-neuf femmes, la plupart résistante arrivaient à destination le 3 février. Elle fut affectée au Kommando de Neuengamme qui travaillait pour les entreprises Continentale Gummi-Werke à la fabrication de masques à gaz. Transféré dans un Kommando de travail du camp de Bergen-Belsen, Elisabeth Matus matricule 27965 était libérée le 15 avril 1945.