BASTELICA Antoine, Benoît

Fils d’un ouvrier à l’Arsenal maritime de Toulon (Var), socialiste, et d’une Italienne (province de Cuneo), Antoine Bastelica ne reçut pas de sacrements religieux et passa sa jeunesse dans le quartier du Mourillon à Toulon. Apprenti à l’Arsenal, ouvrier charpentier de Marine à la direction des Constructions navales, mobilisé dans l’Infanterie coloniale en 1915, il fut blessé à deux reprises à Verdun et au Chemin-des-Dames. Il se maria religieusement à Toulon en avril 1920, mais son fils ne reçut pas de sacrements. Syndiqué, gréviste en mai 1920, partisan des analyses d’Albert Lamarque et de Henri Bérenguier], il resta à la CGT et fut délégué de l’Atelier à bois. Membre de la SFIO, il habitait la rue Castillon au Mourillon et en 1924, était le secrétaire du cercle Blanqui qui regroupait les Corses socialistes du quartier. Il figura par la suite au bureau de nombreuses réunions socialistes. Membre de la Ligue des droits de l’homme, il aida, lors de la scission de 1933, à la reconstitution de la sous-section socialiste et se montra favorable aux analyses de Léon Blum Blum défendues dans le Var par Michel Zunino à la fin des années 1930. Devenu chef ouvrier, puis chef d’équipe, requis à l’Arsenal pendant la guerre, il participa aux activités de résistance en liaison avec son ami Joseph Risterucci dont il partagea par la suite les idées et quitta la SFIO vers 1948. Ses obsèques furent religieuses.

Émile Bastelica était le chef de la rubrique toulonnaise du Petit Provençal de 1925 à la guerre. Il n’était pas membre du Parti socialiste SFIO. Il travailla par la suite dans la rédaction marseillaise