Par Jean Neuville - Renée Dresse
Décédé le 26 juillet 1906 à l’âge de 50 ans. Ouvrier, promoteur du mouvement socialiste dans la commune de Villers-le-Bouillet (pr. Liège, arr. Huy).
En 1876, suite à un conflit lié à une affaire de vol dans les troncs de l’église, Louis Guillaume, membre du conseil de fabrique de l’église de Villers-le-Bouillet, quitte ce milieu et s’engage dans l’action politique dans sa commune, Un comité composé de cinq à six personnes est constitué. Il fait appel à Alfred Smeets* de Seraing (pr. et arr. Liège) pour donner une conférence. C’est un succès à la suite duquel « un drapeau rouge fut arboré ». Le soir même de cette conférence, une vive discussion dans un café oppose Louis Guillaume et Louis Fontaine d’Antheit (aujourd’hui commune de Wanze, pr. Liège, arr. Huy) à des « richards de la commune ». Elle se conclut par une bagarre.
Lors des élections communales de 1895, Une liste complète d’ouvriers avec, à sa tête, Louis Guillaume est établie. La majorité catholique est renversée. Peu après, est inauguré le premier drapeau du Syndicat général (socialiste) des Chevaliers du travail de Villers-le-Bouillet.
Peu après, Louis Guillaume réalise, avec Émile Boveroux*, une « revue » wallonne sur les événements électoraux : « il avait le don de la poésie et fit plusieurs chansons où la satire d’alliait à la saint gaieté wallonne ». Il est également un collaborateur régulier du Travailleur, ancien bulletin électoral des socialistes hutois devenu leur organe officiel.
Louis Guillaume meurt jeune à cinquante ans. Ses funérailles sont suivies par plus de 3.000 personnes et soixante drapeaux et fanions.
Par Jean Neuville - Renée Dresse
SOURCE : DION R., Histoire du socialisme dans la région hutoise, Huy, 1930, p. 88-89.