SINAUD Marcel, Aimé

Fils d’un sabotier, réformé comme victime de la Grande Guerre, Marcel Sinaud, reconnu pupille de la Nation en 1930, obtint le brevet supérieur et devint instituteur en Creuse. Il accomplit son service militaire en Algérie et au Maroc dans l’artillerie en 1939. À la déclaration de guerre, il resta sous les drapeaux jusqu’en décembre 1942, étant notamment en 1941-1942 greffier au tribunal militaire de Casablanca.

Ayant reprit son métier à Genouillac dans la Creuse après sa démobilisation en décembre 1942, il rejoignit le Front national en janvier 1943 et participa aux opérations des Francs-Tireurs-Partisans en liaison avec le maquis de Boussac de l’Armée secrète, du début de l’année 1944 à septembre 1944. Organisateur de la milice résistante de la région de Genouillac, il était membre du bureau départemental du Front national.

Marcel Sinaud, pendant une permission, se maria en août 1941 à Ladapeyre (Creuse) avec Juliette Moret, institutrice, future militante communiste, fille de cultivateurs. Le couple eut quatre enfants.

Après la guerre, il fut instituteur à Châtelus-Malvaleix (1945), à Jarnages (1946-1951), à Grand-Bourg puis à Guéret, de 1956 à sa retraite en 1974.

Pendant l’année 1944, Marcel Sinaud participa à la reconstitution clandestine du Syndicat national des instituteurs. Il fut élu en 1964 membre du conseil syndical de la section départementale et participa à son bureau jusqu’en 1971.

Marcel Sinaud adhéra au Parti communiste français en 1944 à Genouillac. Il fut membre successivement des comités des sections communistes de Châtelus-Malvaleix, de Jarnages (où il faisait aussi partie du secrétariat de la section), comme à Grand-Bourg en 1954-1955. À Guéret, il entra directement au secrétariat de la section en 1956 et en demeura membre jusqu’en 1964, année où il fut désigné pour participer seulement au bureau de la section.

Marcel Sinaud, membre du comité de la fédération communiste depuis 1957, participa, entre 1961 et 1965, au bureau fédéral, responsable des questions scolaires et laïques. Il revint au seul comité fédéral de 1965 à 1974. À partir de 1970, responsable du travail parmi les enseignants, il s’occupait seulement des finances après 1972. Rendant compte d’une réunion du comité fédéral en décembre 1961 sur le XXIIe congrès et le culte de la personnalité, le représentant de la direction qui suivait la Creuse indiquait que les militants avaient « vidé un abcès, conclu un débat, remis en ordre les réflexions de chacun. Plusieurs camarades dont Sinaud et Raymond Labrousse se sont dit enthousiasmés par les perspectives ouvertes par le XXIIe congrès ». En janvier 1962, il présenta le rapport sur le travail parmi les femmes lors de la réunion du comité fédéral.

Depuis 1954, il était actif dans le bureau départemental du Mouvement de la Paix.

Son épouse, née Juliette, Marie Moret, le 18 février 1919 à Glénic (Creuse), fille d’un couvreur devenu, avec son épouse, cultivateurs, devint institutrice. Après la guerre, elle était monitrice de maison d’enfants. Adhérente du PCF depuis 1954, secrétaire de l’Union des jeunes filles de France, elle entra au comité de la fédération communiste en 1959 et fut réélue en 1961.