ROUX Albin, André, Francis dit Dédé [pseudonyme dans la Résistance : DUFOUR André]

Originaire de Gonfaron, fils d’Adrien Roux, boucher, et de Rose Delfino, ménagère célibataire, Albin Roux était ajusteur, peut-être à l’arsenal de Toulon car il résidait à La Valette (Var), dans la banlieue de la ville. Membre des Jeunesses communistes, réfractaire au Service du travail obligatoire (STO), il rejoignit les maquisards FTP du camp Faïta le 15 juillet 1943 alors qu’ils stationnaient dans les Maures (Var), au dessus de son village d’origine. Il avait obtenu cette liaison grâce à ses cousins, Charles et Yolande Martin, militants communistes. Il fut immatriculé sous le numéro 61 173. D’autres sources donnent le matricule 61 035 ce qui supposerait une arrivée au maquis encore plus précoce. Il fut arrêté par les gendarmes aux Arcs (Var), le 25 août 1943, avec Gilbert Kersaho, autre maquisard de La Valette (lui aussi tué plus tard au maquis) pour port de fausses pièces d’identité. Molestés par les gendarmes, conduits au lycée de Toulon qui servait au rassemblement des requis vers l’Allemagne, les deux hommes partirent en train le lendemain, mais s’évadèrent le 31 à Marseille (Bouches-du-Rhône) et, après s’être cachés à La Seyne (Var), retournèrent au maquis. Albin Roux suivit les pérégrinations de ce maquis devenu 1e compagnie FTP de Provence dans le Var, puis dans les Basses-Alpes. Il devint chef section en février 1944 sous les ordres de Jean Sénatore. Il fut tué, ainsi que sept de ses camarades, lors de l’attaque de son détachement à La Braïsse (commune de Châteauredon), non loin de Digne, le 5 avril 1944.

Une stèle a été érigée à leur mémoire après la Libération. Le nom d’Albin Roux a été donné à une rue de Gonfaron le 20 septembre 1944 et à une rue de La Valette, le 11 avril 1945. Il fut cité à l’ordre de la division à titre posthume le 31 mai 1946, et il obtint la mention de « Mort pour la France. »