CAILLUYER Paule [née VAILLANT Paule, Marie, Louise]

Par Jacques Girault

Née le 5 mai 1900 à Étréaupont (Aisne), morte le 31 décembre 1981 à Saint-Pierre-du-Mont (Landes) ; professeure ; militante communiste dans l’Aisne, à Paris et dans les Landes ; militante syndicale (SNES) ; adjointe au maire de Saint-Quentin (Aisne), conseillère municipale de Fontenay-sous-Bois (Seine/Val-de-Marne).

Paule Vaillant était la fille de Paul-Alfred, Liébert Vaillant, agent d’affaires âgé de trente-et-un ans, et de son épouse Marie-Louise (dite Rosa) Debuire, ménagère âgée de vingt-six ans.

Elle entra à l’École normale d’institutrices de Laon (Aisne) en 1919. Titulaire du certificat d’aptitude à l’enseignement de la gymnastique, elle devint institutrice au cours complémentaire de filles de Saint-Quentin (1922-1930). Institutrice déléguée à l’école primaire supérieure de filles (1930-1934), elle y enseignait la gymnastique. Cette délégation lui fut retirée en 1934 pour laisser l’emploi à des professeurs possédant les titres requis. Elle devint alors institutrice à Bohain en octobre 1934, avant d’être détachée au lycée de Saint-Quentin pour enseigner dans les classes primaires (novembre 1934-1937). Titulaire du certificat d’aptitude à l’enseignement du travail manuel depuis 1932, elle fut détachée comme institutrice (1937-1939), puis comme professeur (1939-1948), chargée de l’enseignement de la couture au lycée de jeunes filles de Saint-Quentin.

Nommée au collège municipal de Versailles (Seine-et-Oise, Yvelines) en 1947-1948, elle devint chargée, puis adjointe d’enseignement des travaux manuels au lycée Hélène-Boucher à Paris, de 1949 jusqu’à sa retraite en 1962.

Elle se maria le 4 mars 1943 à Saint-Quentin avec Paul Cailluyer.

Affiliée aux Francs tireurs et partisans français, militante de l’Union des femmes françaises, elle fut nommée par arrêté préfectoral du 6 novembre 1944, membre de la délégation spéciale et devint membre de nombreuses commissions (instruction publique et beaux-arts, assistance, affaires économiques, ravitaillement, réquisitions, commission scolaire et comité de la caisse des écoles, conservatoire de musique, hygiène scolaire et infantile, colonies de vacances, surveillance du théâtre). Elle fut détachée au Comité départemental de Libération de l’Aisne, de janvier à septembre 1945.

Après la Libération, elle eut un rôle très actif au sein de l’UFF. Elle mena ainsi un assaut contre un entrepôt de vêtements pour les redistribuer aux nécessiteux de la ville.

Paule Cailluyer avait adhéré au Parti communiste français en septembre 1944 à Saint-Quentin. Membre du comité de la section communiste, elle était devenue membre du comité, puis du bureau de la fédération communiste.

Élue conseillère municipale de Saint-Quentin, le 13 mai 1945, elle fut quatrième adjointe du maire communiste Émile Pierret. Elle se représenta aux élections municipales du 19 octobre 1947, en deuxième position sur la « liste d’Union républicaine et résistante et de défense des intérêts communaux, présentée par le parti communiste français », et réélue au sein d’un conseil à majorité socialiste. Porte-parole du groupe communiste, elle fit partie de diverses commissions (finances, contentieux, instruction publique, beaux-arts, hygiène scolaire et infantile, colonies de vacances, tramways). Elle démissionna du conseil à la fin de 1950.

Syndiquée depuis 1923, elle devint secrétaire de la section syndicale (S1) du lycée Hélène-Boucher, fut membre de la commission administrative du S3 de l’académie de Paris du Syndicat national de l’enseignement secondaire à partir de 1950 et fut candidate aux élections à la CA nationale sur la liste B, de 1951 à 1955, et élue suppléante en 1952.

Membre du Mouvement de la paix, elle siégea par la suite dans le conseil municipal de Fontenay-sous-Bois (1951-1959).

Paule Cailluyer entra en 1964 au comité de la fédération communiste des Landes, département d’origine de son mari, puis à la commission fédérale de contrôle financier où elle resta jusqu’en 1972 ; en « longue maladie elle restera collaboratrice pour statistiques », selon le secrétariat fédéral. Elle était toujours membre du comité de la section communiste de Roquefort.

Syndiquée au Groupement des retraités de l’enseignement secondaire-SNES, elle habitait Mont-de-Marsan.

En 1947, elle était officier dans l’ordre des palmes académiques. Il semble que la médaille de la Résistance lui ait pas été attribuée, ni que ses services au sein du Front national aient été reconnus

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article18392, notice CAILLUYER Paule [née VAILLANT Paule, Marie, Louise] par Jacques Girault, version mise en ligne le 25 octobre 2008, dernière modification le 16 août 2021.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. Nat., F17/27936. — Arch. mun. Saint-Quentin (Dominique Barrère). — Arch. comité national du PCF. — Arch. IRHSES (CA, L’Université syndicaliste). --- Grégory Longatte, La Libération de l’Aisne. Pouvoirs, résistance et population, 1944-1945, 2005. --- État civil d’Étréaupont, 5Mi1651. --- Notes d’Alain Dalançon et Frédéric Stévenot.

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