CUFI Sauveur

Par André Balent

Né le 4 décembre 1916 à Saint-Laurent-de-Cerdans (Pyrénées-Orientales), mort le 27 mai 1977 à Perpignan (Pyrénées-Orientales) ; agriculteur ; militant communiste des Pyrénées-Orientales.

Sauveur Cufi exerçait la profession d’agriculteur à Coustouges (Pyrénées-Orientales), village situé près de Saint-Laurent-de-Cerdans - voir Laurent Pruja* - où il était né le 4 décembre 1916. Toutefois, d’après son frère, Étienne Cufi, il exerça toute sa vie la profession de maçon. Mais dans un petit village comme Coustouges situé à proximité d’un bourg industriel, il n’était pas rare que l’on soit à la fois ouvrier et paysan.
Son père (Joseph Cufi) était bûcheron à Coustouges commune dont il était originaire de même que sa mère (Dolores Costega).
En 1939, il était secrétaire de la cellule communiste de Coustouges fondée au moment du Front populaire et rattachée à la section d’Arles-sur-Tech - voir André Dunyach*. À la fin de l’année 1939, il fut inscrit sur la liste des « suspects du point de vue national » alors qu’il avait été mobilisé lors de la déclaration de guerre à l’Allemagne (voir également Jacques Serrat*).
Sauveur Cufi fut fait prisonnier par les Allemands, sans doute en 1940. Libéré il revint à Coustouges où il épousa le 4 avril 1942 Joséphine Armada dont il eut un garçon et deux filles. Il quitta la France pour l’Espagne afin de rejoindre les Forces françaises libres. Capturé par les Espagnols, il fut interné pendant quelque temps dans le tristement célèbre camp franquiste de Miranda del Ebro. Libéré, il put gagner l’Afrique du Nord où il intégra l’armée française. C’est dans le cadre de l’armée formée en Afrique du Nord qu’il participa aux combats de la Libération du territoire français.
Démobilisé, il regagna Coustouges où il exerça à nouveau son métier de maçon. Candidat aux élections municipales à Coustouges, il fut élu premier adjoint de cette commune le 26 octobre 1947. Il en devint le maire le 10 mai 1953. Sauveur Cufi demeura le premier magistrat de Coustouges jusqu’au 26 mars 1965. Mais entre-temps il avait quitté son village natal en 1960 pour s’installer à l’autre extrémité des Pyrénées-Orientales, à Saint-Paul-de-Fenouillet où il fut inhumé après son décès à Perpignan (Pyrénées-Orientales) le 27 mai 1977. En 1965 son frère, Étienne Cufi, devint maire de Coustouges. Il exerçait toujours ce mandat en 1982.
Dans une lettre adressée à l’auteur de cette biographie (4 mai 1982), Étienne Cufi affirmait qu’il « ignore tout » de la « vie politique » de son frère. Pourtant les municipalités qui se sont succédées à Coustouges depuis 1945 (dont, parmi elles, celles où siégèrent Sauveur Cufi et Étienne Cufi) ont été composées, dans leur majorité, de militants et de sympathisants du PCF. Sauveur Cufi demeura donc jusqu’à sa mort fidèle aux engagements politiques de sa jeunesse. D’ailleurs, dans son numéro du 3 juin 1977, dans la rubrique locale de Saint-Paul-de-Fenouillet, le Travailleur Catalan, hebdomadaire de la fédération communiste des Pyrénées-Orientales, publia une notice nécrologique, où il était clairement indiqué que Sauveur Cufi adhérait au PCF et qu’il avait été le maire communiste de Coustouges.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article21192, notice CUFI Sauveur par André Balent, version mise en ligne le 25 octobre 2008, dernière modification le 25 octobre 2008.

Par André Balent

SOURCES : Arch. Dép. Pyrénées-Orientales, versement du cabinet du préfet (13 septembre 1951) liasse 169 (dissolution du Parti communiste), liste des « suspects du point de vue national ». Lettres (29 avril 1982, 4 mai 1982) de M. Étienne Cufi, frère de Sauveur Cufi, maire de Coustouges. — Le Travailleur Catalan, hebdomadaire de la fédération communiste des Pyrénées-Orientales, 3 juin 1977.

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