COLON Jean, Eugène [pseudonyme dans la résistance : Paris]

Par Eric Panthou

Né le 22 août 1906 à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), mort au combat le 20 juin 1944 à Anterrieux (Cantal) ; employé Michelin ; membre de la CGT ; résistant au sein des Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Fils de Jean-Pierre et de Françoise Fougout, Jean Colon était employé à la Coopérative de la Société Michelin et était membre du syndicat CGT des produits chimiques, section Michelin. Il habitait 40 rue de la Confiance, cité Michelin de la Plaine à Clermont-Ferrand puis 11 rue Nestor Perret. Il épousa Jeanne Dupoux le 10 juillet 1931 à Clermont-Ferrand. Ils eurent deux enfants, dont Renée, née le 1er janvier 1928 à Clermont-Ferrand.
Mobilisé en septembre 1939, blessé à Sedan en 1940, il fut démobilisé en septembre 1940.
Il rejoignit la Résistance selon son épouse et Noël Magnol alias Lorette, en janvier 1943. Il fut alors membre du mouvement Franc-Tireur, très bien implanté chez Michelin. Il était chef de sizaine, responsable du groupe Coopérative Michelin, sous les ordres du responsable Noël Magnol, à partir de mars 1943
Il partit au maquis le 26 mai 1944 après l’appel lancé par Émile Coulaudon, alias Colonel Gaspard, à rejoindre le Mont-Mouchet. Il fut membre de la 7e Compagnie du Mont Mouchet, 4è section, 3ème groupe. Il avait le nom de guerre de Paris. Il était encore sous les ordres de Noël Magnol mais aussi du capitaine Paul Coupat, tué lors des combats.
Il participa aux combats du Mont-Mouchet les 10 et 11 juin puis à ceux de Chaudes-Aigues le 20 juin. C’est là qu’il fut tué dans la dernière ferme à la Barre de Fer, à Pradel, commune d’Anterrieux (Cantal), le 20 juin 1944.

Il a été reconnu “Mort pour la France”, homologué FFI 1ère classe , prise de rang le 1er juin 1944, le 30 mai 1947 ; cité à titre posthume à l’ordre de la division par le Colonel Garcie. Le 4 janvier 1952 il a reçu à titre posthume la carte de Combattant volontaire de la Résistance (CVR).
L’attestation établie par le colonel Gaspard pour Jean Colon fixe une date d’entrée aux FFI le 26 mai 1944 jusqu’à sa date de décès.

C’est un jugement du tribunal civil de Saint-Flour le 9 décembre 1944 qui a fait office d’acte de décès, transcrit sur l’état-civil de Chaudes-Aigues le 2 novembre 1944.

Son nom est inscrit au monument aux morts de la Diderot à Clermont-Ferrand sous le patronyme de "COLOMB". Son nom figure aussi sur le monument aux Morts d’Anterrieux, sur le Monument aux Morts 1939-1945 de Clermont-Ferrand ainsi que sur le monument aux Morts du quartier Saint-Jacques, dans la même ville. Il figure aussi sur le tableau commémoratif des martyrs de la Fédération nationale des Industries Chimiques CGT à Montreuil.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article220267, notice COLON Jean, Eugène [pseudonyme dans la résistance : Paris] par Eric Panthou, version mise en ligne le 10 novembre 2019, dernière modification le 16 avril 2021.

Par Eric Panthou

SOURCES : SHD Vincennes, GR 16 P 138598. Dossier Jean Colon.— AVCC Caen, AC 21 P 47663. Dossier Jean Colon (nc) .— Arch. dép. du Puy-de-Dôme, 2546 W 4806. Dossier attribution carte Combattant volontaire de la Résistance à Jean Colon .— Arch. dép. du Puy-de-Dôme, 908 W 496 : liste des fusillés, des massacrés dans la région du Puy-de-Dôme, 1er mars 1945 .— La 7ème Compagnie : du Mont-Mouchet... à la Truyère, Musée de la Résistance d’Anterrieux, 3éme édition modifiée, 2004. — Jean Favier, Mémorial du Réduit de la Truyère .— Bulletin intérieur Michelin, n°11, janvier 1945 .— Mémorialgenweb .— archives privées Michel Bertrand (Clermont-Ferrand) .— Liste des camarades fusillés déportés ou sans nouvelles du syndicat des produits chimiques (Archives Henri Verde, UD CGT 63). — État-civil .— Compléments par Geneviève Launay.

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