Par Jean-Luc Marquer
Né le 20 avril 1920 à Saint-Étienne (Loire), sommairement exécuté le 17 février 1944 à Vizille (Isère) ; manœuvre d’usine ; résistant F.T.P.F., homologué Forces françaises de l’Intérieur et interné résistant (D.I.R.)
Maurice, Antoine Chauvin était le fils d’Auguste et de Marie, Augustine Pellat-Chinot.
Célibataire, il habitait chez ses parents 2 Cité des Jardins à Vizille (Isère).
Il s’engagea dans la Résistance. Il faisait partie du "détachement Muller", un groupe de FTPF créé par deux Vizillois, Germaine et Jean Vallier, relevant du 1er/10 Bataillon de F.T.P.F. de l’Isère, en liaison avec le Maquis de l’Oisans.
Le 17 février 1944 vers 19 heures, il quitta le domicile familial et se rendit chez Jeanne et Paul Bontoux dont la fille Yvonne faisait également partie du détachement Muller.
Vers 21h 45, des membres de la Gestapo investirent la maison de la famille Bontoux au lieu-dit "La Glacière" sur le côté droit de la route entre Vizille et Brié-et-Angonnes (Isère).
Ils avaient avec eux Charles Rousset, autre membre du détachement Muller, fait prisonnier quelques instants auparavant.
Des rafales de mitraillette furent tirées. Maurice Chauvin et Jeanne Bontoux s’abattirent, mortellement blessés, et moururent quelques minutes plus tard. Peut-être furent-ils achevés à coups de pistolet car les gendarmes trouvèrent des douilles de calibre 7,65 mm.
Quelques instants plus tard, Paul Bontoux et Charles Rousset furent abattus d’une rafale de mitraillette. On trouva leur corps de part et d’autre de la route.
Les gendarmes qui se rendirent sur place le 18 février 1944 dans l’après-midi firent transporter les corps à la morgue de l’hôpital-hospice de Vizille.
Le corps de Maurice Chauvin fut reconnu par son père le 18 février en fin de journée.
Maurice Chauvin obtint la mention "Mort pour la France", fut homologué résistant, membre des Forces françaises de l’Intérieur, et interné résistant.
Il fut décoré de la Médaille de la Résistance à titre posthume.
Son nom figure sur le monument aux morts de Vizille sur une plaque apposée sur le mur de la maison à la Glacière sur le Mémorial du maquis de l’Oisans à Livet-et-Gavet (Isère).
Voir : Vizille
Par Jean-Luc Marquer
Sources : Arch. dép. Rhône et Métropole, Mémorial de l’oppression, 3808 W 412, 416 et 671 — SHD Vincennes GR 16 P 124956 (à consulter) — Mémoire des hommes — Geneanet — Mémorial GenWeb — http://www.maquisdeloisans.fr — https://fr.calameo.com/read/00006927518f1b4b80273