FAYO Vincent, Marie

Vincent Fayo était le fils de Joachim Fayo, manœuvre d’opinions communistes, et de Marie Julienne Labousse, époux décédés. Il effectua son service militaire dans le Génie à Versailles (Seine-et-Oise), Yvelines et épousa en juin 1930 à Verrières-le-Buisson (Seine-et-Oise, Essonne) Victorine Marie Aline Evaneu. Le couple avait deux enfants et était domicilié en dernier lieu à Pluvigner (Morbihan).

Vincent Fayo, terrassier mineur, comme nombre de bretons installés à Verrières-le-Buisson, travaillait dans le bâtiment dans le XIIIe arrondissement de Paris. Militant des Jeunesses communistes et du Parti communiste au début des années 1930, il fut candidat aux élections municipales à Verrières-le-Buisson en 1935. Il vint habiter 25 rue des Vallées, à Châtenay-Malabry en 1936 et se déclarait « mineur » sur les listes électorales de la fin des années 1930. Il exerça des responsabilités dans l’organisation communiste locale.
Au début de la guerre, Vincent Fayo fut mobilisé dans le Génie à Versailles puis participa aux actions des communistes clandestins dans la banlieue Sud. Recherché par la Gestapo, il quitta, avec sa famille, la région parisienne pour se réfugier dans sa région d’origine.

En Bretagne, il s’engagea avec son frère Joseph Fayo dans les Forces françaises de l’intérieur au sein du 2e Bataillon FFI (ORA) du Morbihan commandé par Yves Le Garrec [pseudonyme dans la Résistance : commandant Yves]. Ils appartenaient à la 2e compagnie commandée par Louis Cosquéric, chef de la brigade de gendarmerie de Pluvigner, qui avait rejoint le maquis avec les gendarmes de sa brigade.
Le 20 juillet 1944, le lieutenant Cosquéric, apprenant que deux FFI n’étaient pas rentrés d’une mission, décida d’évacuer la ferme du Véniel en Pluvigner à la tête d’une trentaine de maquisards. Un groupe de FFI revenus au Véniel dans la soirée pour y récupérer des armes, y demeura pour passer la nuit.
Le 21 juillet 1944 à l’aube, les agents du SD (Sicherheitsdienst-Service de sécurité de la SS) de Locminé (Morbihan) et des soldats russes appartenant à une « unité de l’Est » de la Wehrmacht, encerclèrent la ferme. Joseph Allanic, qui essaya de prendre la fuite, fut abattu. Les autres maquisards, Joseph Fayo, Vincent Fayo, Jean George, Julien Guhur, Raymond Hantz, Joachim Le Hénanff, ainsi que les deux fils des fermiers, Adrien Le Tallec et Jean Le Tallec, furent faits prisonniers, bâillonnés, atrocement torturés, puis exécutés. Ils furent jetés dans une étable que leurs bourreaux incendièrent. Ceux qui tentèrent d’échapper aux flammes furent repoussés à coups de fourche.
Il est inhumé avec son frère Joseph dans le cimetière de Pluvigner.

Vincent Fayo a obtenu la mention « Mort pour la France » et a été homologué FFI.

Dans le Morbihan, à Pluvigner, les noms de Vincent Fayo et de Joseph Fayo sont inscrits sur la stèle commémorative érigée au Véniel, sur le monument aux morts communal et sur le monument cantonal 1939-1945.
Ils figurent aussi sur le monument d’Auray dédié aux FFI du 2e Bataillon du Morbihan.
Dans les Hauts-de-Seine, à Châtenay-Malabry, une rue porte le nom de Vincent Fayo depuis 1947.