SEKIYA Tomosaku (pseudonyme : HOSHINO Shin’ichi)

SEKIYA Tomosaku était le fils de SEKIYA Magoichi qui, issu d’une ancienne famille du district de Uonuma dans le département de Niigata, était parti parmi les premiers travailler à la mise en valeur de Hokkaidō dans les premières années de l’ère Meiji ; il naquit donc à Nohoro, dans le village d’Ebetsu où s’était installée sa famille. Après avoir fréquenté l’école secondaire départementale de Niigata, située à Nagaoka, il fut admis à la Faculté d’Agronomie de l’université de Tōkyō. Ayant adhéré, alors qu’il était à l’Université, à la Fédération des jeunesses communistes (Kyōsanshugi seinen dōmei), il prit une part active au mouvement étudiant. Quand il eut été diplômé en 1929, il entra à l’Institut d’en· quêtes sur le travail industriel (Sangyō rōdō chōsajo). Il fut affecté à la section des paysans et, se chargeant des enquêtes et recherches concernant les problèmes des communautés rurales, il s’occupa également de la rédaction des chroniques et rubriques spécialisées dans la publication de l’Institut, Sangyō rōdō jihō (Bulletin du travail industriel). Pour faire échec au renforcement, à partir de 1929, de la tendance social-démocrate du Syndicat national des paysans (Zennō ou Zenkoku nōmin kumiai), SEKIYA Tomosaku participa à la constitution de l’Association pour la combativité du Syndicat national (Zennō sentō ka kyōgikai) et fut particulièrement actif dans l’organisation de l’Association régionale du Kantō (Kantō chikyō). Se consacrant ensuite à l’élargissement au niveau national du mouvement, il collabora à la revue Nōmin tōsō (Luttes paysannes) dans laquelle il publia des articles de liaison ou de fond, abordant le problème théorique des rapports entre la conjoncture et la pratique de l’action, et assumant un rôle de direction dans le mouvement. Il fut arrêté en 1930 pour ses activités à la Fédération des jeunesses communistes (Kyōsanshugi seinen dōmei). Quand il eut été relaxé en 1933, SEKIYA Tomosaku retourna en Hokkaidō où il poursuivit son action de formation des couches paysannes, tout en travaillant lui-même la terre. Il publia alors ses articles et essais traitant des problèmes des communautés rurales ou de l’agriculture dans les revues Keizai hyōron (Critique économique) et Yui butsuron kenkyū (Recherches sur le matérialisme). Il mourut de troubles cardiaques alors qu’il était retourné pour quelque temps dans le pays d’origine de sa famille.