MARTY Louis, Joseph [Dictionnaire des anarchistes]

Le 6 mars 1894, à dix heures du soir, la brigade de recherches de la Préfecture de police, sous les ordres de M. Fédée, assisté d’une quarantaine d’agents fit irruption dans le restaurant Duprat. Selon le journal La Justice, « ils se précipitèrent sur les consommateurs, et sans autre forme de procès, commencèrent à frapper à coups de poing et à coups de canne ; ne sachant au juste à qui ils avaient affaire, les gens attablés cherchaient à se défendre. La lutte dura près d’une demi-heure. Enfin les tables cassées, les verres brisés, les consommateurs à moitié assommés, la police resta maîtresse du champ de bataille. Dix-sept personnes, dont trois femmes, aussitôt arrêtés, furent conduites au poste de la mairie du 18e arrondissement, où M. Fédée a passé une partie de la nuit à les interroger ».
Sur les conditions de cette rafle assez violente et concernant les conditions juridiques de l’opération, voir Auguste Bordes.
Parmi eux se trouvait Louis Marty. Lors de la perquisition dans sa chambre, 11 rue des Trois Frères, qu’il occupait avec Jean Cros, la police découvrit trois poignards yatagans qui lui appartenaient.
Son dossier à la Préfecture de police portait le n°333.540.
Il fut libéré le 11 mars. Un non-lieu fut rendu dans cette affaire le 27 juin 1895.
Le 23 septembre 1898, il se maria à Béziers (Hérault) avec Marie, Joséphine Lagrave, giletière.