TAUBREGEAS Léonie, Henriette [née LEYSENE]

Léonie et Jean Taubregeas vivaient au 9 rue de Bièvres à Paris (Ve arr.). Des tracts du Parti communiste clandestin et des papillons furent collés et des tracts jetés à la volée dans le secteur où ils vivaient, ce qui attira l’attention de la police.
Le 18 septembre 1941 le couple a été interpellé par trois inspecteurs de la BS1 des Renseignements généraux. Ils furent interrogés dans les locaux des Brigades spéciales à la Préfecture de police, y restèrent trois jours. Léone Taubregeas a été Incarcéré à la prison de la Roquette. Elle comparaissait le 9 novembre 1941 devant la Section spéciale, et fut condamnée à deux ans de prison.
Elle a été envoyée à la prison pour femmes à Rennes dans l’Ille-et-Vilaine le 18 juin 1942. Elle a été déportée le 2 mai 1944 au camp de Ravensbrück en Allemagne. Elle fut libérée le 25 mai 1945 par l’avance des troupes américaines.
Elle témoigna le 19 novembre 1945 devant les membres d’une commission rogatoire chargés du dossier. Sur photographies, elle reconnue l’un des inspecteurs qui l’interpella. Elle déclara : « Je n’ai pas été victime de sévices pendant mon séjour aux Brigades spéciales, cependant il n’en a pas été de même de mon mari. »
« Une perquisition effectuée à mon domicile a amené la découverte d’une banderole communiste et de timbres de souscription en faveur des emprisonnés politiques. »
« Au moment de mon arrestation, j’avais dans mon sac à main, une montre et une bague en or. À mon arrivée à la prison de la Roquette, ces deux objets avaient disparu. »
Elle porta plainte contre les inspecteurs qui l’arrêtèrent elle et son mari, contre ceux qui le frappèrent, et qui se rendirent coupables de vol à son égard.
Léonie Taubregeas a été homologuée au titre de la Résistance intérieure française (RIF), et Internée résistante (IR).
Elle mourut le 30 août 1991 à Limoges à l’âge de 88 ans.