CHARRIER Marcel

Par Michel Thébault

Né le 10 octobre 1923 à Saint-Jouin-de-Milly (Deux-Sèvres), mort des suites de ses blessures le 5 septembre 1944 à Montmorillon (Vienne) ; militaire de l’Armée de l’Air ; résistant ORA de la Haute-Vienne.

Marcel Charrier était le fils d’Henri, Toussaint Charrier (né le 7 janvier 1883 à Saint-Jouin-de-Milly, Deux-Sèvres), cultivateur, et de Valentine, Baptistine Guilly (née le 15 février 1886 à La Forêt-sur-Sèvre, Deux-Sèvres). Ses parents s’étaient mariés à Saint-Jouin-de-Milly le 15 juin 1908 et son père fut mobilisé d’août 1914 à mars 1919 dans un régiment d’artillerie. Au recensement de Saint-Jouin-de-Milly en 1936, la famille résidait au lieu-dit La Gaconnière et comprenait alors deux enfants, Marcel, né en 1923 et Robert, né en 1927.

Selon le site Mémoire des Hommes, Marcel Charrier était en 1944 militaire de l’armée de l’air, peut-être au Centre administratif de l’Air (CAA) de Limoges (Haute-Vienne). En 1943 en effet, un dépôt de matériel technique créé par l’armée de l’air en 1941 à proximité de l’aérodrome de Limoges-Feytiat fut remplacé par un centre administratif de l’air et un groupe de sécurité aérienne. Il s’était sans doute engagé dans l’armée d’armistice. Il s’engagea dans la Résistance rejoignant l’Organisation de Résistance de l’Armée (ORA), soldat au sein du 2ème bataillon créé au début août 1944. Son unité prit part aux combats pour la libération de Limoges participant à partir du 15 août 1944 à l’encerclement et à la libération de Limoges par les FFI placés sous les ordres du colonel Georges Guingouin, chef départemental des FFI. Après la libération de Limoges le 20 août 1944, le 2ème bataillon de l’ORA fut envoyé fin août en renfort dans le département voisin de la Vienne. Le 2ème bataillon de l’ORA fut associé dans le secteur de Saint-Savin-sur-Gartempe au maquis AS de la Vienne « Le Chouan », dans le but de couper les ponts et les passages sur la Gartempe et bloquer ainsi le repli allemand vers le département de l’Indre. Le 2 septembre 1944 ils attaquèrent des convois allemands venant de Poitiers (Vienne), dont une partie parvint à se retrancher à Mont-Saint-Savin. Les combats se poursuivirent le 3 septembre dans tout le secteur, contre les unités allemandes en retraite. L’unité de Marcel Charrier fut ensuite dirigée vers Poitiers pour participer à la libération de la ville. En effet, les Allemands commencèrent à quitter Poitiers le 26 août 1944 et les derniers éléments partirent de la ville le 4 septembre. Les maquisards FFI entrèrent dans la ville le 5 septembre. D’après le tableau des pertes du bataillon, dans le dossier d’homologation des formations FFI au SHD Vincennes (op. cit.) : « le soldat Charrier fut blessé grièvement au cours d’une patrouille devant Poitiers. Mort à l’hôpital de Montmorillon le 5 septembre ». Son acte de décès confirme ce point indiquant qu’il est mort à 16 heures à l’hôpital de Montmotillon (Vienne) où il avait été transporté.

Il obtint la mention « Mort pour la France » et son nom est inscrit sur le monument aux morts de Saint-Jouin-de-Milly.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article244304, notice CHARRIER Marcel par Michel Thébault, version mise en ligne le 13 décembre 2021, dernière modification le 13 décembre 2021.

Par Michel Thébault

SOURCES : SHD Vincennes Cote AI 1Mi 28 (nc). — Arch. Dép. Deux-Sèvres (état civil, registre matricule, recensements). — Archives collectives des Forces françaises de l’intérieur (site Mémoire des Hommes) 2ème et 5ème bataillon ORA GR 19 P 87/11. — Mémoire des Hommes. — Mémorial genweb. — État civil, Montmorillon registre des décès 1944 acte n° 138.

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