BOURDON Édouard, Louis, Joseph

Édouard Bourdon était le fils de Louis, Édouard, Joseph Bourdon âgé de 31 ans houilleur et de Louise Hénin âgée de 22 ans ménagère. Il fut d’abord mineur, profession qu’il exerçait lorsqu’il fut mobilisé pour le premier conflit mondial en avril 1917 à l’âge de 18 ans. Il combattit dans l’infanterie et fut gravement blessé début août 1918. Il fut cité à l’ordre du régiment : « soldat très courageux, blessé en faisant bravement son devoir au cours d’une action offensive » et reçut la Croix de guerre. Il fut réformé en 1919 comme blessé de guerre avec une pension d’invalidité, pour un handicap à la jambe et au pied gauche le contraignant à une « chaussure prothétique » et démobilisé le 30 septembre 1919. En octobre 1937, il résidait dans la commune d’Haillicourt à la périphérie de Bruay-en-Artois et exerçait la profession de jardinier.
 
Le 31 août 1944, la Kommandantur de Bruay-en-Artois évacua la ville. Dans la nuit les groupes de résistants entrèrent en action et occupèrent la ville. Le 1er septembre, l’hôtel de ville fut occupée par les résistants, cinq soldats allemands fait prisonniers y furent également amenés. Dans la soirée, une unité allemande pénétra dans Bruay et investit l’hôtel de ville pour libérer les prisonniers abattant de nombreux résistants présents. Édouard Bourdon présent à l’hôtel de ville fit partie des 16 victimes. Cependant son appartenance à la Résistance n’est pas explicite et sa fiche Mémoire des Hommes le classe à Caen aux archives du SHD comme une victime civile.
 
Il obtint la mention « mort pour la France ». Son nom figure sur les plaques commémoratives 1939 – 1945 de la mairie de Bruay-en-Artois sous l’inscription : « Souvenez-vous dans cet hôtel de ville les fascistes allemands assassinèrent le 1er septembre 1944 ».