LEVY Fernand. Pseudonymes : Massardier, Berthon, Jean-Claude Poncet.

Par Marie-Cécile Bouju

Né le 8 mai 1920 à Romanswiller (Bas-Rhin), mort en déportation le 4 juillet 1944 en Allemagne ; bijoutier ; résistant du Mouvement de Libération nationale (MLN).

Fils de Benoit Lévy, rabbin, et d’Henriette Weil, Fernand Lévy avait obtenu son brevet d’études supérieures. Il fit un apprentissage de bijoutier. Au début de la Seconde Guerre mondiale, la famille Lévy vivait à Saint-Etienne (Loire).
En 1938, Fernand Lévy s’engagea dans l’armée de l’air et y resta jusqu’à sa démobilisation le 28 octobre 1940. Il revint à Saint-Etienne où il travailla comme gérant d’un commerce, la société Meyer, jusqu’à l’aryanisation de l’entreprise l’été 1943.
En 1941, il s’était engagé dans la résistance, en commençant par diffuser des journaux clandestins (Libération, Franc-Tireur, Combat). En janvier 1943, il intégra le réseau Plutus et pendant l’été 1943 le MLN, période pendant laquelle il devint clandestin, appointé par le mouvement. A partir de l’été 1942, il était chargé des faux papiers, sous la direction de Robert Kahn (Renaud), puis de son frère Pierre Kahn-Farelle. En 1943, il était responsable des faux pour le département de la Loire. Fin 1943, il fut obligé de rejoindre Lyon, puis Paris en mars 1944. A la suite de l’arrestation de Robert Kahn en septembre 1943, il devint membre du directoire des MUR.
Le 18 mai 1944, il fut arrêté par la police allemande avec ses camarades (dont Colette Heilbronner, Jean Hernes, Ginette Salomon, Léon Vemfeld, Charles Ravard, François Vernet, Roland Hass, Jean Samuel… ) dans l’atelier clandestin de faux papiers, 25, cité des Fleurs à Paris (17e arr.), dirigé par Colette Heilbronner. Celle-ci fut abattue sur le champ.
Fernand Lévy fut détenu à Fresnes puis Compiègne, d’où il est déporté le 2 juillet 1944 dans le « convoi de la mort » vers Dachau. Il serait mort étouffé pendant le transport.
Sa famille survécut à la Shoah. Ses parents furent internés à Drancy et libérés pendant l’été 1944. Un de ses frères était prisonnier évadé et a survécu dans la clandestinité ; un autre qui était interné pour des raisons politiques a réussi à s’évader et rejoindre les FFI en Dordogne. Sa sœur Irène ( ?) a réussi à survivre également.
Fernand Lévy a été reconnu « mort pour la France » et décoré à titre posthume de la médaille de la résistance en 1946 et a été fait chevalier de la légion d’honneur.
Une rue de Saint-Etienne porte son nom. Son nom figure sur la plaque commémorative au 25 cité des Fleurs à Paris (17e arr.), et sur celle de la synagogue de Saint-Etienne.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article247527, notice LEVY Fernand. Pseudonymes : Massardier, Berthon, Jean-Claude Poncet. par Marie-Cécile Bouju, version mise en ligne le 22 avril 2022, dernière modification le 12 novembre 2022.

Par Marie-Cécile Bouju

SOURCES : SHD GR 16 P 370338. – AN 19800035/621/70953 [en ligne].

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