CALMET Baptiste, Victor (aussi prénommé « Jean-Baptiste »)

Par André Balent

Né le 12 janvier 1924 à Cournanel (Aude), mort accidentellement le 20, 21 ou 22 juillet 1944 à Belvis (Aude) ; militaire de l’Armée de l’Air ; résistant de l’Armée secrète (AS), combattant du maquis (AS) de Picaussel (commune de Puivert, Aude).

Baptiste Calmet (1924-1944)
Cliché Ludovic Petit, site MemorialGenWeb

Baptiste Calmet est également prénommé parfois, de façon erronée, « Jean-Baptiste ».

C’était le fils de Gaston, Barthélémy Calmet, propriétaire, et de Marcelle, Berthe, Eugénie Brau, son épouse. Il avait une sœur, née en 1930, Suzanne.
Sa commune natale est située dans le Bas Razès, dans la moyenne vallée de l’Aude, au sud de Limoux et limitrophe de cette sous-préfecture de l’Aude alors centre industriel. Par ailleurs, Lucien Maury (op.cit., 1980, p. 222) indiquait que Baptiste Calmet était toujours, en 1944, domicilié à Cournanel (Aude). La photographie ci-jointe, publiée par le site MemorialGenWeb, montre qu’il appartenait à l’armée de l’Air. Il y avait, au maquis de Picaussel, un groupe de militaires issus de l’armée de l’Air (Voir Malayrach François). Mais Lucien Maury, dans ses deux ouvrages, ne l’inclut pas dans la liste des militaires de cette arme ayant intégré le maquis de Picaussel.

Baptiste Calmet participa à l’activité du maquis (AS) de Picaussel (Voir Jean Carbou), dans les Pyrénées audoises, dirigé par l’instituteur du hameau de Lescale (commune de Puivert), Lucien Maury alias « Frank » (1915-1988). Si le maquis prit position dans les hauteurs de Lescale en avril 1944, sa mise en place fut méticuleusement préparée par l’AS de la haute vallée de l’Aude, à partir de Quillan (Aude), nœud de communications et lieu de rassemblement (Voir Raoul de Volontat). Il rejoignit le maquis le 6 juin 1944, date donnée par le dossier contenant l’historique des activités du maquis. Ces dates sont souvent théoriques. Dans son cas, elle indique qu’il a intégré un maquis déjà constitué, peu après le débarquement de Normandie.

Il mourut, ainsi que son camarade Espérance Folchet de Chalabre (Aude), des suites d’un accident survenu au maquis, « en service commandé ». Les sources du Service historique de la Défense n’évoquent jamais l’accident. Le site MemorialGenWeb signale qu’il mourut « accidentellement », « en service commandé ». Les sources imprimées (Allaux, 1986 ; Maury, 1980, 1994) n’évoquent pas l’incident qui provoqua la mort de ces deux maquisards. Le troisième de ces livres et MemorialGenWeb indiquent seulement la date des deux décès. Celle donnée par Maury dans son livre posthume de 1994 (20 juillet 1944) ne coïncide pas avec celle des autres sources (22 juillet 1944 ou, aussi, 21 juillet, dans le cas de Calmet).

Il y a un dossier non consulté, au SHD, à Caen (AVCC), cote AC 21 P 37133. Baptiste Calmet fut homologué FFI et reçut la mention « Mort pour la France ». Sur ce dossier, les noms de la commune de naissance (« Cournavel ») et celui de la commune du décès (« Felves »), indiquée par le site Mémoire des hommes sont manifestement erronés et sont des déformations parfois grossières de « Cournanel » et de « Belvis ». Le nom de Baptiste Calmet figure sur la plaque du mémorial du maquis de Picaussel à Puivert et sur le monument aux morts de Cournanel.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article248930, notice CALMET Baptiste, Victor (aussi prénommé « Jean-Baptiste ») par André Balent, version mise en ligne le 15 juin 2022, dernière modification le 16 juin 2022.

Par André Balent

Baptiste Calmet (1924-1944)
Cliché Ludovic Petit, site MemorialGenWeb

SOURCES : SHD, AVCC, Caen, AC 21 P 37133, n.c. — SHD, Vincennes, GR 19 P 11/11, maquis de Picaussel, liste nominative [non exhaustive] de ses membres. — Julien Allaux, La 2e guerre mondiale dans l’Aude, Épinal, Éditions du Sapin d’Or, 1986, 255 p. [aucune mention d’Espérance Folchet dans cet ouvrage]. — Lucien Maury (dir.), La résistance audoise (1940-1944), tome II, Carcassonne, comité d’Histoire de la Résistance du département de l’Aude, 1980, 439 p. [p. 223, simple mention comme membre du maquis de Picaussel]. — Lucien Maury, Picaussel, 1944-1994, Puivert, Amicale des anciens du maquis de Picaussel, 1994, 35 p. [p. 32]. — Sites Mémoire des hommes, Geneanet et MemorialGenWeb consultés le 14 juin 2022.

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