DANGLOT Charles, Joseph

Charles Danglot entra très jeune au dépôt de Somain de la Compagnie des chemins de fer du Nord et devint chef de train. Simple militant du POF puis du Parti SFIO, il se consacra essentiellement à l’action syndicale comme secrétaire de la section CGT de Somain et comme délégué du personnel. Très actif lors de la grande grève de 1910, il fut suspendu cinquante-quatre jours sans traitement et muté d’office à Villers-Cotterêts (Aisne). Revenu à Somain en 1912, il y reprit la direction du syndicat des cheminots et ce jusqu’en 1920, date à laquelle il fut nommé secrétaire de l’Union des syndicats de cheminots du Réseau Nord. Rallié au Parti communiste en 1921, Charles Danglot favorisa l’implantation de Comités syndicalistes révolutionnaires chez les cheminots et rejoignit la CGTU lors de la scission de 1921-1922. Secrétaire provisoire de l’Union départementale CGTU du Nord pendant quelques mois en 1922, il fut secrétaire général de l’Union des syndicats unitaires du Réseau Nord de 1922 à 1931, date de son départ à la retraite ; le siège de l’Union fut d’ailleurs établi à Somain pendant cette période. Aux côtés de Danglot, on trouvait, en 1926, les militants suivants : Paul Bachelet (secrétaire à la propagande), Auguste Demoulin (secrétaire adjoint), Achille Thomas (secrétaire administratif), Clovis Stiévenard (trésorier) et Achille Fleury (trésorier adjoint). En 1923, Danglot fut l’un des signataires, avec plusieurs militants confédérés et unitaires, d’un appel à l’unité syndicale des cheminots du réseau Nord – voir Enogat Bonnière. Bien qu’il n’ait accepté aucune responsabilité au sein du PC, il siégea pendant plusieurs années au comité directeur de la Fédération puis de la Région communiste du Nord. Membre du comité de la 1re URU et du CCN de la CGTU, il assista à la quasi totalité des congrès nationaux de la Centrale unitaire. Charles Danglot, qui se refusa par ailleurs à briguer des mandats électifs, fut conseiller municipal puis adjoint au maire de Somain, de 1912 à 1939.